Conversation 49630 - don d'embryon

esthernou
Dimanche 8 novembre 2009 - 23:00

le don d'ovule.
Il est hallachiquement permis par des Rabbins de recevoir des ovocytes d'une donneuse non juive.
Je me pose également des questions quant au don d'embryons savez vous si les Rabbins le permettent?
Je vous remercie par avance de me répondre,
Esther Patricia

Rav Reouven Ouziel
Mercredi 11 novembre 2009 - 07:26

Il n'y a pas de différence essentielle entre le don d'embryon et le don d'ovule.

Il ne faut faire ni l'un ni l'autre!

Si le problème se pose [car p. ex. il est impossible a cette femme d'être enceinte], il faudra prendre conseil avec un rabbin très compétent dans ce domaine et n'agir que selon ses directives.

babaz
Mardi 10 novembre 2009 - 23:00

49630

Répondre si simplistement - "il faut ! il ne faut pas !" - à des questions si complexes, est-ce sérieux ?

Rav Reouven Ouziel
Mercredi 18 novembre 2009 - 03:09

Ma réponse était en fonction de la question: Y a-t-il une différence entre le don d'embryon et le don d'ovule? Les deux sont déconseillés et il faut prendre l'avis d'un rav compétent.
C'est donc sérieux et pas simpliste du tout.
Si l'on m'avait posé la question de savoir pourquoi ce n'est pas recommandé, j'aurai évidemment précisé l'opinion de la halakha.
Et c'est ce que je fais dans la réponse 49680.

quepenser
Mardi 10 novembre 2009 - 23:00

Bonjour,

J'interviens concernant la question 49630 relative aux dons d'embryons.

Je voudrais savoir ce que propose la thora en matière de souffrance tant morale que physique pour une femme qui est en mal d'enfants, si elle ne peut en concevoir de façon naturelle.

Je suis sidérée qu'on puisse dire à une femme (un couple) qui se bat au quotidien pour accomplir un des premiers commandements de la thora, celui d'avoir un enfant, il ne faut faire ni l'un ni l'autre.

Je parle en connaissance de cause, je sais ce que c'est que de souffrir de ne pas pouvoir avoir un enfant, je n'en ai pas et mon mari est décédé au début de l'année, je sais ce que cela engendre comme bouleversement dans un projet de vie ... on ne fait jamais le deuil de ce problème (j'ai deux deuils à faire, celui de mon mari et celui de l'enfant je n'aurais donc jamais à 39 ans).

Dans ce cas, si le don d'embryon (ou d'ovocyte) n'est pas permis, est-ce que le don d'organe l'est ? et le don de sang ? et si l'organe (ou le sang) venait d'une personne non juive, devrait on le refuser même si on sais que cela sauvera une vie ?

Ce qu'on ne dit pas assez c'est que pour certaines femmes (couples) il en va de leur vie que d'avoir un enfant.

Ma question est simple, qu'en est-il si cette femme (couple) menace de se suicider si elle n'arrive pas à avoir d'enfant et que le seul moyen pour eux est de le faire par don d'ovocyte ou d'embryon ?

Merci de ne pas prendre ma question pour une attaque, mais je suis parfois sidérée par ce que je peux lire.

Merci en tout cas de m'avoir lue.

Rav Reouven Ouziel
Mercredi 18 novembre 2009 - 03:11

Permettez-moi tout d'abord d'exprimer toutes mes condoléances et ma peine sur votre situation qui est sans aucun doute très dure. Hamakom yena'hem otakh bechear avele tzion veyerouchalaim.
Je vous conseillerai de rencontrer un rav avec qui vous pourrez discuter de vive voix sur votre douleur et les moyens [qui existent!] d'y remédier.

Dans ma réponse 49630, je n'ai pas écrit que la chose était interdite, mais qu'elle n'était pas recommandée car elle pose énormément de problèmes.
Je précise:
à partir du moment où la mère qui porte l'enfant n'est pas la mère biologique, il y a un doute sur la position qu'il convient d'adopter par rapport à l'enfant. Sera-t-il considéré comme le fils de la porteuse ou de la mère biologique, et la conséquence est de définir l'interdit de 'arayot [inceste] par rapport aux membres de la famille de l'une et de l'autre.
De plus, se pose le même problème par rapport au père biologique dont très souvent on ignore même l'identité quand il s'agit de fécondation artificielle in-vitro [Voir Nishmat Avraham Even Ha'ezer chap.2, 2; Assia vol.9 page 195 3, 3].

C'est pourquoi il est préférable d'adopter un enfant dont on a toutes les coordonnées plutôt que de se lancer dans une aventure difficile et coûteuse qui soulève des problèmes ardus dont l'enfant risque de supporter les conséquences.

Encore une fois, je précise que le plus important est de prendre conseil avec un rav compétent en la matière, qui saura conseiller utilement toute personne intéressée. La solution n'est pas forcement celle que les media en quête de sensation préconisent, mais elle sera celle qui convient à chaque cas en particulier.

Adressez vous à un rav en qui vous avez confiance, et il saura trouver avec vous une solution qui -avec l'aide de Dieu- remettra de l'espoir dans votre vie.