Conversation 51521 - Foi et maladie

SHanna
Samedi 27 mars 2010 - 22:00

Bonjour,

J'ai une question un peu délicate: je voudrais savoir si la foi est innée ou acquise.
J'ai été très malade, aujourd'hui je vais mieux mais je continue à perdre mes cheveux. Ma mère affirme que c'est grâce à la lecture des tehilim qu'elle a faite que j'ai survécu, qu'elle a trouvé du travail, que des bonnes choses sont arrivées. Elle est également allée voir des rabbins pour qu'ils me sauvent par leurs bénédictions. L'un d'entre eux a béni une bouteille d'eau et a demandé que je me lave les cheveux avec. J'ai beaucoup de mal avec ce type de démarches et elles me rendent encore plus athée qu'avant. Je pense que je dois ma guérison aux docteurs et aux médicaments. Je voudrais avoir la foi mais je n'y arrive pas, je voudrais que la foi soit fondée sur autre chose que la crainte.
Je respecte les croyances de ma mère mais je n'arrive absolument pas à avoir les mêmes. J'apprends l'Hébreu, je cherche à comprendre, j'aime passer les fêtes en famille ou aller à la synagogue mais je n'arrive pas à croire. Il me semble que le malheur frappe indifférement les croyants et les non croyants et qu'il n'y a pas de raison spéciale à ça.
Je me sens très coupable mais je ne me vois pas comment je pourrais me commander.

Je vous demande pardon pour cette lettre un peu longue.
bien cordialement
Hanna

Jacques Kohn z''l
Dimanche 28 mars 2010 - 10:27

Je voudrais souligner simplement, sans m’attarder sur des pratiques que certains tiennent souvent pour de la superstition, que Hachem nous a ordonné, lorsque nous sommes malades, d’aller consulter un médecin, et qu’Il nous a interdit d’attendre passivement et avec résignation et fatalisme qu’Il veuille bien nous guérir.

Cela veut dire en même temps qu’Il a rendu légitime la pratique médicale. Le médecin, de ce point de vue, est à considérer comme Son messager pour nous soigner, et si possible nous guérir.

Mais nous avons aussi le devoir, lorsque nous sommes malades, de prier pour notre guérison, et par conséquent de faire appel à la foi.

Il est vrai que la maladie frappe indifféremment les croyants et les non-croyants. Pour les uns comme pour les autres, c’est une épreuve qu’ils doivent traverser.