Conversation 52760 - Tora « écrite » et Tora « orale »

Questionneuse
Mardi 6 juillet 2010 - 23:00

Bonjour,
Excusez-moi, je vous pose encore une question et espère ne pas vous importuner.
Sauf erreur de ma part, le droit rabbinique repose sur la Tora et la Mishna qui est, si je comprends bien, un commentaire jurisprudentiel de la Tora.
Y-a-t-il une prévalence de l'une sur l'autre ? Si oui, quels avis font référence ? Cela a-t-il suscité des débats parmi les Sages depuis l'épouqe des Tannaïm ?
Merci infiniment du temps que vous prendrez pour me répondre.
Chalom

Jacques Kohn z''l
Mercredi 7 juillet 2010 - 07:10

La tradition juive considère qu’il existe deux sortes de lois : La Tora dite « écrite », constituée par le Pentateuque, et la Tora dite « orale », celle-ci procédant comme la première de la révélation divine à Moïse sur le mont Sinaï.

Cette Tora « orale », dont la transmission devenait de plus en plus difficile compte tenu précisément de son oralité, a commencé d’être mise par écrit, sous le nom de Michna, à partir du deuxième siècle avant l’ère commune, puis elle a été approfondie par l’ensemble des textes talmudiques (Guemara, etc.), l’ensemble de cette littérature formant ce que l’on appelle le Talmud.

Notre tradition a toujours favorisé la dialectique et les libres débats dans tout ce qui touche à nos rites, et c’est probablement cette liberté qui est à l’origine des différences entre les pratiques en honneur dans les diverses communautés, ainsi que des désaccords entre les autorités rabbiniques que l’on constate encore de nos jours.

Comme l’affirme un dicton talmudique, « ces opinions-ci et ces opinions-là sont toutes d’inspiration divine ».