Conversation 53228 - Comment choisir son conjoint

liora89
Dimanche 15 août 2010 - 23:00

Chavoua tov kvod harabanim,

Je me permets de vous écrire un message, en raison de « petites choses » qui me pèsent sur le cœur mais qui se résoudront vite avec l’aide de D. Amen !
Tout d'abord, je suis assez inquiète pour ma soeur qui va avoir dans quelques semaines 27 ans, elle n'a toujours pas rencontré son mazal. Elle refuse pas mal de chiddouhim estimant que c'est assez gênant, ceux qu'elle a eu l'occasion de faire étant assez "désagréables". Mais selon moi elle ne devrait rien refuser même en chercher, et j'ai du mal à lui faire comprendre ceci car elle est assez sensible sur le sujet. Elle a pourtant l'occasion de rencontrer de nouvelles personnes (par des amis, voyages), mais ces jeunes gens ne lui conviennent pas. Que faut-il faire ? Puis je faire une prière pour elle ?

En ce qui me concerne, je suis depuis 9 mois avec un jeune garçon de mon âge (21ans), et je me trouve actuellement face à la question majeure : comment savoir si c'est « le bon »? Je sais que je suis loin d'être la seule face à ce genre de questionnement, et j'ai eu d’ailleurs l’occasion de lire plusieurs de vos réponses. Il possède beaucoup de midot, un grand cœur, généreux (il a donné un an de sa vie pour faire un volontariat dans une maison de retraite) il veut toujours aider les autres, d’ailleurs il est en études d’infirmier. Il ne s’énerve jamais même quand je le « pousse » a bout, je l’estime donc beaucoup. D’autre part, je m’entends bien avec lui, nous avons le même niveau de religion (pratiquant tous les deux, je sais qu’on pourra évoluer ensemble), et nous avons même des centres d’intérêts communs.
Mais (évidemment, il y a un mais), ma mère n’approuve pas la relation que j’entretiens avec ce garçon, estimant en premier lieu que si il me plait je dois me marier tout de suite, et « ne pas traîner » (chose avec laquelle je suis en principe d’accord, mais qui s’avère en réalité difficile, nous voulons tous les deux finir d’abord nos études). D’autre part, elle pense que ce n’est pas réellement sérieux, que ce garçon n’est pas pour moi pour plusieurs raisons : il vient d’une famille sépharade (je suis ashkénaze) et comme le dit un midrash, il vaut mieux prendre quelqu’un de sa ville. Pourtant je dois avouer, même si moi-même j’aurais souhaité un ashkénaze, je ne sens peu de fossé « culturel ». En revanche, je connais un peu sa famille et je sens qu’elle ne « collera » pas du tout avec la mienne, même si ils sont très gentils et qu’ils m’apprécient…Est-ce réellement un problème ? Ma mère n’apprécie pas non plus qu’il vienne de parents divorcés, car elle a peur qu’il reproduise le même schéma. En parle-t-on dans la Torah ? D’autre part, ma mère aurait souhaité quelqu’un de plus âgé que moi, et possédant un niveau d’études supérieure au mien (dans deux ans j’ai un master en psychologie), disant que l’homme doit être supérieure à la femme. En principe, je suis d’accord avec ces principes qu’elle m’a inculqué, et j’ai même poussé mon copain à changer de voie pour faire de « meilleures études » car selon moi il a de grandes capacités intellectuelles, mais lui ne veut pas ni la notoriété, ni l’argent, mais aider les gens, ce que je trouve admirable. Plus le temps passe, plus je m’attache à lui, alors qu’il est vrai qu’au début je n’y croyais pas tellement (lui cela fait 2 ans qu’il est intéressé par moi). Lui est persuadé que je suis son zivoug, et moi j’avoue que je ne sais toujours pas, mes parents ne me facilitant pas la tâche, même si ce n’est pas à eux de prendre cette décision, j’accorde du crédit à leur opinion. J’ai très peur de faire souffrir ce jeune homme, je préférerais souffrir moi-même à sa place.
Je sais que c’est à moi de prendre la décision, et j’aimerais la prendre le plus vite possible, 9 mois c’est déjà beaucoup !! avez-vous des pistes pour m’éclairer ? Un Rav à rencontrer ?
Je vous remercie d’avance du temps que vous prendrez à lire mon long message et je vous félicite pour ce beau site !

Mme Hanna Ovadia
Jeudi 14 juillet 2011 - 02:30

Tout d'abord pour votre soeur:
Si la personne n'est pas prete, ou si elle va au shiddoukh dans un etat d'esprit negatif, le resultat est prevu d'avance. Ce n'est pas a vous d'analyser ou de comprendre. Ce parcours est le sien, et s'averera pour son bien.
Et puis, entre frere et soeurs, attention! Les gentils conseils ne sont pas toujours dits ou percus comme tels.
C'est un sujet sensible, il doit y avoir suffisamment de gens autour d'elle pour la stresser ou raviver la plaie. Elle doit juste savoir que vous etes la pour elle, elle doit sentir un regard aimant et confiant. Elle est en droit de faire des pauses dans ses recherches. Cela demande bcp d'energie et de forces interieures.
Vous lui avez parle, vous pouvez certainement prier, mais le reste, c'est a elle de voir. Quoi d'autre? Vous etes sa soeur: faites des sorties avec elle, des activites sympatiques, sociales.... Une personne aimee et souriante affronte les epreuves de la vie avec un certain avantage...

Pour les questions vous concernant, j'ai beaucoup a vous dire, mais je prefere savoir si c'est toujours d'actualite...
J'espere entendre des bonnes nouvelles de vous et votre soeur!