Conversation 53580 - Enfant non Juif decede en bas age

Bonjour,

N'étant pas juive, mais ne pouvant me convertir (mariée à un non juif), j'ai eu des jumeaux en juillet 2008, un garçon et une fille; notre fils est décédé à l'âge de 5 jours.
J'avais été éduquée dans la religion catholique, mais ai abandonné toute pratique religieuse depuis des années. Comme j'ai fait le choix de ne pas faire baptiser mon fils avant son décès, ma famille me le reproche, ma mère raconte à qui veut l'entendre qu'il errera dans les limbes pour l'éternité (elle ne se préoccupe pas de mon chagrin mais c'est une autre histoire).
Ma question: quel est le sort des enfants non juifs décédés en très bas âge ?

Vous remerciant d'avance de l'attention que vous porterez à ma question, je vous prie de croire à l'expression de mes salutations les meilleures.

Question 53580

Bonjour,

Je suis Juif pratiquant, cette question
du deces d un enfant me touche humainement
et je souhaiterais ajouter des precisions
aux reproches de votre mere - au titre
de la poursuite de la paix, du Shalom,
la votre, celle de votre mere, et la paix
entre vous et votre mere.

Non seulement du point de vue du Judaisme
cet enfant mort-ne est entierement innocent,
comme l a tres bien explique le Rav Ouziel
Shlita, mais ***meme du point de vue de la
doctrine Catholique (sujet qui n a rien a
voir avec ce site a priori) votre mere se
trompe***. J attire votre attention sur le lien
http://fr.wikipedia.org/wiki/Limbes
dont je copie le paragraphe principal
ci-dessous, uniquement dans l optique du
Shalom.

Je suggererais de montrer poliment et
gentillement ce passage a votre
maman. Elle a probablement aussi souffert
de ce drame et exteriorise sa souffrance
de cette maniere. Si elle persiste, je
suggererais egalement d ignorer ses
remarques et de continuer a lui temoigner
du respect.

Cordial Shalom,

Yaakov ben Avraham Avinu

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"Dès 1984, le cardinal Ratzinger (futur
Benoît XVI), alors préfet de la Congrégation
pour la doctrine de la foi, considérait à
titre personnel que la notion de limbes
n'était qu'une hypothèse et que cette
hypothèse pouvait être abandonnée. En 2004,
la Commission théologique internationale a
entamé une réflexion sur ce sujet. Lors de
son assemblée plénière du 2 au 6 octobre
2006, elle a déclaré que « l'idée des limbes,
comme lieu auquel sont destinées les âmes
des enfants morts sans baptême, peut être
abandonnée sans problème de foi. » Cette
conclusion sur les limbes des enfants est
confirmée en 2007. D'après le document final,
la privation de la vision de Dieu pour ceux
qui sont marqués par le péché originel, ainsi
que l'avait affirmé Innocent III, demeure un
article de foi. La Commission estime toutefois
que la privation de la vision de Dieu pour
les enfants morts sans baptême et l'existence
des limbes sont des « thèses théologiques »
ou des « enseignements courants », mais ils
n'ont pas la valeur d'un article de foi :
« il y a lieu de croire que Dieu pourvoit
au salut de ces enfants, précisément parce
qu'il n'a pas été possible de les baptiser »[7].
L'existence des limbes n'est pas complètement
écartée mais demeure une possibilité parmi
d'autres."
[...]
"Jusqu'à la décision du pape Benoît XVI[8] le
cas des enfants morts sans baptême était souvent
une torture morale pour les parents croyants."
[...]