Conversation 5491 - Le non circoncis et l'afikomane
Chalom Rav.Je viens pour faire une remarque a propos de 2 reponses donnees par vous.Ce sont les questions 3467 et5306.En effet dans une des questions qui vous sont posees vous dites qu'un juif non circoncis peut manger l'afiqoman(5306)puis dans la reponse3467 vous dites le contraire.Quelle est la vrai reponse?merci.(Cette remarque n'a pas ete faite dans une mauvaise intention)
Merci de votre remarque fort justifiée.
Lorsque j'ai réétudié le sujet pour répondre à la question 5306, le point de départ était que le jeune homme concerné pouvait et devait de toute façon assister et participer au séder. Je me suis donc penché d'une manière systématique sur la question du afikomane.
Comme je l'ai écrit dans la réponse à la question 3467, l'avis courant répandu est de considérer que l'afikomane étant mangé en souvenir du sacrifice pascal, s'y appliquent les mêmes règles, comme par exemple l'interdiction de manger quoi que ce soit après. Le problème de l'incirconcision fait partie de ces règles et c'est une question qui semblait aller de soi, d'autant plus que c'est ainsi qu'on en parlait par tradition familiale. Cette remarque n'a d'ailleurs soulevé aucune réaction de la part des rabbanim du site, alors que nous avons souvent des discussions sur tel ou tel détail de telle réponse ou de sa formulation et tout le monde a pu constater que sur certains sujets il existe des variétés de réponses de la part des différents intervenants.)
Mais chaque fois qu'un cas concret se présente, la règle est de revérifier la halakha pour voir, par exemple, s'il existe des possibilités d'allègement dans certains cas (ça peut expliquer à certains les délais nécessaires pour donner une réponse circonstanciée) et en tout cas pour donner la réponse la mieux adaptée à la situation particulière.
Ainsi que je l'ai précisé dans la réponse 5306, j'ai donc réétudié toutes les halakhoth concernant l'afikomane et j'ai constaté qu'il n'est fait nulle part mention de cette interdiction de manière explicite. J'ai aussi consulté d'autres rabbanim pour être plus sûr et de fait nous sommes arrivés à la constatation qu'il y aurait bien une certaine logique à interdire mais qu'en fait en l'absence de textes explicites il fallait autoriser.
Je vais donc modifier la remarque faite en passant dans la réponse 3467, laquelle réponse conserve par ailleurs toute sa pertinence en ce qui concerne les non-Juifs.
Merci à vous d'avoir rendu possible cette mise au point qui vous a introduit aussi dans les coulisses de notre vie quotidienne.