Conversation 55402 - Conversions « ratées »

bellissima78
Mercredi 26 janvier 2011 - 23:00

Conversions en Israël
Messieurs les rabbins, je me permets vous interpeler au sujet des conversions en Israël, ayant moi-même été confronte aux personnes dans ce cas puisque j'ai été la famille "tutrice" d'une jeune fille qui B"H est restée en Israël, s'est mariée et a eu des enfants nés en Israël, mm si elle ne vit pas conformément a la Thora.
J'etais a Jerusalem a cette epoque et je cotoyais donc bon nombre de Jeunes fille soi-disant portée par l'amour du judaïsme et de la terre d'Israël et qui jouaient un rôle face aux rabbins alors qu'elles n'étaient absolument pas concernée et n'étaient en Israël que par facilite, car il est de notoriété publique que les conversions en Israël sont bien plus faciles que celles du consistoire de Paris (et il y a a ce sujet bcp de pb car les conversions faites en Israël ne sont désormais plus reconnues en Israël, officieusement tout du moins).
Quoi qu'il en soit, sur la dizaine de filles que je cotoyais, une seule est restee en Israel, celle dont je m'occupais.
Toutes les autres sont retournées en France, a la Réunion....,elles ne pratiquent pas du tout et en plus elles ont un comportement digne des goya !
C'est scandaleux et je pense que vous devriez revoir les critères de "sélection" et également vérifier tout au long du processus que ces filles sont bien honnêtes, ce qu'elles ne sont de toute évidence pas.
Quant au fait souhaiter résider en Israël, il n'est pas difficile de faire son alyah et de repartir ensuite au bout d'un an ou deux, quand on est célibataire et sans engagement.
Je vous ai écrit cela car ca fait vraiment mal au cœur et je plains les familles qui pensaient bien faire en recevant ces filles et qui seraient ecoeurees et déçues si elles voyaient ce qu'elles sont aujourd'hui !

Jacques Kohn z''l
Jeudi 27 janvier 2011 - 04:16

La situation que vous décrivez est éminemment regrettable, et ce n’est pas seulement, malheureusement, en Israël et chez les candidates féminines qu’elle se présente.

Les tribunaux rabbiniques déploient de grands efforts pour s’assurer de la sincérité des candidats à la conversion, et ces efforts sont souvent la cause de la longueur des procédures, parfois jugée insupportable par les candidats.

Mais la sincérité est un élan du cœur que l’être humain, y compris un rabbin, n’a pas toujours la possibilité de sonder.

Certaines sincérités ne sont qu’apparences indétectables. Mais on trouve aussi certains candidats qui se croient sincères, alors qu’il ne s’agit pour eux, inconsciemment, que de témoigner leur affection à un parent (mère non juive, conjoint ou futur conjoint juif, etc.).

Signalons enfin que l’étape finale de la conversion n’oblige celui ou celle qui l’a franchie qu’à une obligation de moyens, et non à une obligation de résultat. On lui demande, en d’autres termes, de faire le maximum d’efforts pour observer la Tora et les mitswoth, mais non de se conduire en צדיק גמור, ce qui serait excessif selon le milieu dans lequel il évolue.