Conversation 57076 - Le « questionneur d’évocation »

Noush
Samedi 7 mai 2011 - 23:00

Bonjour

J'ai lu dans la Parashat Emor qu'on parlait d'Ov, les personnes qui communiquent avec les defunts. Pouvez-vous m'expliquer de quoi il s'agit s'il vous plait?

Merci

Jacques Kohn z''l
Lundi 9 mai 2011 - 00:20

וחבר חבר ושאל אוב וידעני ודרש אל המתים
« Et de charmeur de charme, et de questionneur d’évocation et de sortilège et d’interrogateur vers les morts » (Devarim 18, 11).

Rachi (ad loc.) : « C’est une forme de sorcellerie appelée pythom, où le magicien fait parler par son aisselle et où il fait remonter un cadavre sous son aisselle (Sanhèdrin 65a et b). »

Noush
Mardi 17 mai 2011 - 23:00

Re: 57076

Merci pour votre reponse.

Quelle est la signification de ce passage? Est-ce que cette sorcellerie est permise?
Est-ce l'equivalent des voyants, clairvoyants d'aujourd'hui?

Merci de m'eclairer.

Jacques Kohn z''l
Mercredi 18 mai 2011 - 01:06

Cette sorcellerie est interdite. J’ajoute le commentaire de ce verset par le Rabbin Elie Munk (La voix de la Thora, vol. 5, p. 175) : « La raison pour laquelle ce chapitre, qui expose la loi des prêtres et celle qui défend de consulter des esprits, suit immédiatement le chapitre qui est consacré à la royauté, est que le premier roi d’Israël, Saül, a abattu Nob, la ville des prêtres (I Samuel 22, 19), puis a aussi fait appel à une nécromancienne à Endor (I Samuel 28) : il a ainsi porté gravement atteinte à sa dignité royale.
A propos de la nécromancienne d’Endor, qui a fait apparaitre devant le roi Saùl l’esprit du prophète Samuel, Ba’hya note ici plusieurs théories. A côté de la possibilité d’une résurrection par Dieu, qui n’est pas exclue, il remarque aussi qu’il’ pourrait s’agir d’un simple artifice de magicien. Mais il ajoute que certaines personnes connues comme médiums établissent l’intermédiaire entre l’homme et les esprits et ont la faculté de faire apparaitre l’esprit quelles appellent. (Radaq, ibid.). »

Quant à une comparaison avec les « voyants et les clairvoyants d’aujourd’hui », il m’est impossible de me prononcer sans que vous développiez votre question.