Conversation 5908 - Adaptation du yalkout yossef en france

Anonyme
Samedi 19 avril 2003 - 23:00

Bonsoir Messieurs les Rabbanim,
Tout d'abord je tiens à préciser que j'ai envoyé un email sur l'adresse : roubin@shaveihevron.org or, je n'ai toujours pas reçu de réponses... Est-ce normal ?
Par-ailleurs, certaines personnes dans certaines communautés veulent appliquer à la lettre Yalkout Yossef, or les horaires en Israël et ceux de France sont totalement différents ; notamment lorsque le Rav Ovadia Yossef parle de 13 minutes et demi, zémaniot entre la chéqui'a et la tombée de la nuit... ce qui n'est pas le cas en France à mon avis !
Que faire face à cette attitude ?
Une lettre de plusieurs Rabbanim peut-être, enfin je n'ensais rien.
Auriez-vous une proposition à me fournir ?
Avec mes remerciements,
Veuillez agréer, Messieurs les Rabbanim, mes sincères salutations.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 20 avril 2003 - 23:00

Les yéchivoth étant en vacance pendant la période de Pessah, il est possible que le rav Roubin n'ait pas encore pu prendre connaissance de votre message, l'adresse de ce email étant celle de la yéchiva.
La seule chose qui me semble pertinente à dire, c'est que les livres de halakha ne se consomment pas exactement comme les recettes de cuisine. Et celles-ci aussi requièrent un "tour de main" que seule fournit la pratique auprès de Chefs expérimentés...
Nous vivons une époque où l'inflation éditoriale fait un peu oublier que la Thora orale est essentiellement... orale et que la halakha n'est pas affaire d'autodidactes. Les livres sont certes utiles et j'en fais - comme tous les rabbanim - une consommation immodérée, mais nous avons eu Dieu merci des maîtres qui nous ont appris à lire et même ainsi nous nous consultons beaucoup et questionnons et interrogeons souvent avant de répondre, pour vérifier que nous ne trompons pas.
Sans compter que les livres en traduction, surtout française, sont malhabiles à rendre le sens du lachone haqodèche en général et de l'hébreu rabbinique parfois plus encore. Ceci n'est pas dû tant aux compétences des traducteurs qu'à la nature du français, langue dont les connnotations culturellement gréco-latines et spirituellement chrétiennes masquent souvent les nuances propres à la mentalité hébraïque et juive. Ceci s'ajoutant aux aspects techniques auxquels vous faites allusion.