Conversation 6246 - L'intention qui compte

Anonyme
Samedi 3 mai 2003 - 23:00

בּייה
Shalom,
je voulais vous dire que j'apprécie de plus en plus votre site. Vos réponses sont claire et ne manquent pas de piment.
Je souhaitais une précision sur un point qui me taraude un peu, je dois bien l'avouer. Mon frère se marie tantôt et j'essaie de lui garder un peu de mon maasser depuis quelques mois pour cet évènement. Je dois dire que je n'y arrive pas bien. Je suis monté en tant que mossif dans une shoule qui n'est pas dans le besoin à ma connaissance. Lorsque je suis monté, j'avais pensé déclarer une certaine somme d'argent. A la fin, j'ai demandé une Braha au Rabbin (qui m'en a proposé une grande) et j'ai oublié d'offrir le don que j'avais en tête. Donc, vous l'avez compris, ma question est: suis-je tenu de faire ce don ou puis-je l'utiliser pour mon frère qui, à priori en aura plus besoin?

Bien à vous

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 4 mai 2003 - 23:00

A priori, nous déduisons du verset de la Thora "achère yidvénou libo" qu'en ce qui concerne les dons de générosité, ils se font d'abord dans le coeur. Toutefois, vous avez un an pour vous en acquitter et entre-temps, il semble bien que votre frère ait priorité, plus encore si la somme que vous lui destinez est nécessaire à son établissement (pas pour les frais de la réception...).
Nos sages ont beaucoup insisté sur la nécessité de s'acquitter des voeux. Il faut faire une différence entre une pensée velléitaire, le fait qu'une idée nous ai traversé la cervelle et le projet que nous nous sommes expressément formulé à nous-même. Et même pour ceux qui disent que tant qu'on ne l'a pas "sorti de la bouche" (motza sefatèkha chamor véassita) on n'est pas vraiment lié, il y a au moins middat 'hassidouth à le tenir car les voeux au Séfer Thora ce sont des voeux fait à Hachem et la synagogue ou le Talmud Thora où toute autre institution n'en sont que les usufruitiers. Kakh nireè li.

Cf. Tanhouma, parachat Vayichla'h, 8.