Conversation 6558 - L'étincelle en tout aliment

Anonyme
Mercredi 14 mai 2003 - 23:00

Chers Rabbanim,

Le Ari (zal) explique qu'un aliment nous maintient en vie moins par ses capacités nutritives, que par l'étincelle de sainteté qu'il contient.

Puisque celui qui ne fait pas de berakha sur l'aliment continue néanmoins à vivre (baroukh Hachem !), j'en déduis que ce n'est pas la berakha qui "libère" cette étincelle, mais qu'une consommation tout ce qu'il y a de physique est suffisante.

Il est évident qu'une berakha sur un aliment est un remerciement à Haqadoch Baroukh Hou pour nos besoins qu'Il nous permet de combler ; cependant, pourriez-vous m'aider à comprendre le rôle exact de la berakha par rapport à cette fameuse "étincelle" que renferme chaque aliment ?

Bette 'avon !

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 18 mai 2003 - 23:00

Non, vous faites erreur.
D'une part, c'est déjà la Thora qui dit que "l'homme ne vit pas que de pain". L'expression littérale dit "ki al kol motsa pi Hachem" dont la traduction habituelle est "mais de tout ce qui vient de la bouche de Hachem", à savoir la Thora. Les Qabbalistes expliquent qu'il faut lire "mais par le fait de prononcer de sa bouche le nom de Hachem" ce qui se réfère à la bénédiction avant de manger. Celle-ci n'est pas un remerciement. C'est la bénédiction après manger qui est le remerciement. Avant de manger, il s'agit de prendre acte du fait que Hachem a mis cette nourriture dans le monde pour nourrir mon corps et qu'Il y a ajouté un bienfait supplémentaire pour nourrir notre âme.
Celui qui mange sans bénédiction vit de la vie biologique mais, pour reprendre votre eexpression, ne "libère" pas l'énergie vitale qui nourrit l'âme et celle-ci, petit à petit, dépérit. Les yeux ne voient plus la lumière de la Thora mais seulement son ombre et on perçoit les mitzvoth comme des boulets et le Chabbat comme un jour sans joie.
Alors qu'une âme saine éclaire l'intelligence et fortifie la volonté et nous rend accessible la vérité de la Thora.