Conversation 66825 - L’homosexualité serait-elle permise ?

wave
Lundi 3 décembre 2012 - 23:00

Concernant la relation sexuel, entre deux hommes de même sexe...
Pourquoi cela est il interdit par la alaha, alors que dans la torah, à chaque fois qu'il est question de l'interdire, il s'agit de rapport non consentis, mais de viol... pourquoi cela ne laisserait il pas entendre que des rapports consentis entre deux hommes serait permis ?

Je vous remercie

Rav Samuel Elikan
Lundi 11 mars 2013 - 08:26

Shalom,

Je crois que vous faites erreur. La Torah interdit l'homosexualité tout cours que cela soit lié au viol ou non... Il est ainsi écrit (Vayikra 18:22.) : «tu ne pourras te comporter envers un homme comme les relations intimes d’un mari envers sa femme, car cela est une abomination».
Le terme "abomination" - "toéva" que Bar Kappara - un des maîtres du Talmud - expliquait dans le traité de Nédarim (51a) "Toeh Ata Bah" - "tu t'y trompes" n'est pas anodin. En effet, ce mot apparaît 139 fois dans la Bible, 116 fois en tant que nom et 23 fois en tant que verbe. Ce mot a une variété d'autres usages tels que :
- les interdits relatifs à la nourriture (par ex. Deut. 14:3),
- les pratiques idolâtres (p.e. Deut. 12:31 et 13:15)
- les pratiques de la magie (p.e. Deut. 18:12)
- les fautes d'éthique (p.e. Deut. 25:14-16 et Prov. 6:16-19)

Après ce constat, on voit bien que l'on ne peut pas comparer l'homosexualité à un quelconque crime entre hommes, tel le viol, car dans ce cas là un homme se fait léser, ce qui n'est pas le cas de l'homosexualité.
C'est pour cela que le terme de "toéva" est surtout utilisé pour les rapports entre D'ieu et l'homme. Les contextes dans lesquels apparaît ce terme sont surtout relatifs à des pratiques rituelles, voire universelles pour l'éthique. Le point commun à tous les usages de ce mot, plutôt qu'un autre, comme "cheketz" ou "pigoul" signifiant aussi abomination ou abhorration est la notion d'irrégularité qui offense l'ordre, le rituel ou la morale en place.
Il nous faut cependant nous rappeler que la halah'a n'est en rien détachée de la Torah - elle en fait partie...
D'autre part, il faut distinguer la condamnation du comportement sexuel du rapport à l'homme qui le pratique. La Torah nous ordonne d'aimer son prochain et cela même s'il commet des actes dont on n'admet pas les valeurs.

Kol touv