Conversation 6905 - Aumone a un palestinien

Anonyme
Dimanche 25 mai 2003 - 23:00

Chers Rabanim, une petite question sur la Tsadaka qui m'est venue suite a un petit evenement dont je vais vous faire part :
Marchant il y a un petit moment dans les rues de Jerusalem, je cheminais vers mon travail quand j'entend une voix qui m'apelle d'un banc et me dis: "Ta'azor Li Bevakacha" CAD pour les non hebraisants du site: Aide moi s'il te plait. Je ne me suis pas arrete et ai machinalement repondu a cette voix : Je n'ai rien. J'ai fait encore trois pas et puis j'ai vu que 1) j'avais un peu de monnaie sur moi 2) donner de la Tsedaka n'allait pas me faire du mal (il est parfois difficile de s'en persuader). J'ai alors sorti la piece qui m'est venue de la poche (10 shekels) et je me suis retourne vers mon bienfaiteur (puisqu'il me gratifie de cette mitsvah). Et voila en m'approchant, je m'apercoit qu'il est sans doute venu de la partie est de la ville. Bref, il n'est pas juif et qui plus est c'est un palestinien. Je vous avoue qu'en tant normal je ne me serais pas pose la question mais la apres lui avoir donne la piece je me suis demande:
1) Si une situation ou beaucoup de juifs sont en difficulte, comme c'est le cas aujourd'hui avec la situation economique preoccupante en Israel, peut justifier de reserver la Tsadaka aux seuls juifs.
2) Si l'utilisation eventuelle de la tsedaka par celui qui en beneficie peut rentrer dans ce cas la en ligne de compte. Je ne crois pas que les mouvements terroristes palestiniens se financent par l'aumone, mais dans le doute doit on refuser la tsadaka, sachant qu'un juif pourra aussi utiliser cet argent contre le peuple juif.
3) Dans quels cas peut on venir en aide a un palestinien en difficulte si on est un jour confronte a un tel cas.
Je vous remercie par avance
Yonatan

Rav S.D. Botshko
Mardi 3 juin 2003 - 23:00

La tsedaka est une grande Mitsva.
Mais comme tout, on doit le faire avec discernement. Il y a énormément de personnes qui sont vraiment dans le besoin et qui vont utiliser l'argent pour ce qui est nécessaire, que c'est ceux là qu'il faut aider.
Distribuer son argent à des gens qui vont l'utiliser pour s'enivrer ou pour se droguer n'est pas une Mitsva.
Aussi, il faut donner la Tsedaka aux gens que l'on connait ou à des responsables de caisses de Tsedaka qui sont de confiance. Il y a une priorité pour les pauvres de sa famille, de sa ville ou d'Erets Israël.

Aussi, au pauvre inconnu qui mendie dans les rues , on ne donne qu'une petite pièce.

Ceci dit, la Halakha prévoit que l'on aide les pauvres non juifs également, mais pour autant qu'ils répondent au critère mentionné plus haut.