Conversation 70104 - Rapport avant la fin de la période de nidda

Messieurs les Rabbanim,
un très grand merci pour votre remarquable site et le soutien que vous apportez à tous ceux qui posent des questions et à ceux qui cherchent des réponses.
Permettez-moi de remettre à votre bienveillance un cas de figure qui me trotte dans la tête et qui mèle à la fois le thème de nida et de conversion. J'illustre:
Un jeune homme juif et une jeune femme non-juive se rencontrent. La jeune femme non-juive a depuis plusieurs années des velléités de se convertir au judaïsme. Seulement, étant dans ce question intime et cherchant à le résoudre, elle n'en dit pas un mot au jeune homme juif. Ils se rapprochent, sortent ensemble, et ont un rapport intime. Quelque temps plus tard, le jeune homme juif, comme pris de remord, quitte la jeune femme non-juive qui, vivant cela comme une très grande épreuve, ne baisse aucunement dans sa motivation et se lance dans les démarches réelles de conversion. Elle sait faire la distinction des choses, et peut imaginer que malgré ses revendications anti-religieuses, le jeune homme au fond de lui ou sans même se l'avouer, espère fonder un foyer juif. La jeune femme quant à elle, ne lui avait jamais parlé de sa volonté de conversion qui remonte à l'enfance, de peur de créer des amalgames et de faux intérêts. En démarrant ces études, la jeune femme découvre le concept de nida et comprend que le rapport qu'elle a eu avec le jeune homme est passible du châtiment karet. En effet, ce rapport a eu lieu avant le terme des 7 jours de pureté. La jeune femme, qui est bien consciente qu'avoir un rapport hors mariage n'est pas recommandable, comprend qu'elle a cumulé d'autres fautes sans même le savoir: avoir un rapport avec un juif alors qu'elle était non juive, avoir un rapport dans une période nida, le sentiment d'avoir fait commettre une avera terrible a son ami. Les deux jeunes gens ne se parlent plus et la jeune femme est pétrie de regrets, d'autant qu'elle a pour ce jeune homme un respect immense.
A votre humble avis, que doit faire la jeune femme pour réparer? Doit-elle informer le jeune homme ou doit-il le comprendre seul?
Sa conversion, en dehors de la réelle motivation de la jeune femme dans sa quête de vérité et d'adhésion à la Torah, donnera-t-elle l'éventualité de l'absoudre de ce pêcher et de laver symboliquement par là même le jeune homme? Le fait qu'elle était dans sa refléxion de conversion quand elle connut le jeune homme, bien que ne lui en ayant pas parlé pour des raisons évidentes de libre arbitre, permettrait-il d'alléger cette peine, dans la mesure où, sans le savoir, le jeune homme, bien que non religieux, a montré à la jeune femme une belle image du judaïsme et ses valeurs (la famille, la solidarité, l'écoute...) qui la confortèrent dans sa décision bien malgré la séparation?
Je vous remercie pour la bonté que vous aurez à lire mon message et pour le temps que vous voudrez bien accorder à une réponse.
Bien cordialement,
Alma