Conversation 70336 - Tout et son contraire !
Chalom,
2 psoukim me paraissent ''contradictoires'':
Proverbers 24, 17 : Lorsque ton ennemi tombe, ne te réjouis point etc...
Proverbes 11, 10: Quand les méchants périssent, ce sont des transports ( le mot ''transport'' fait référence à la joie, car le mot traduit par transport est rina en hébreu = forme de joie)
Mercei de m'éclairer s'il vous plait...
Shalom,
Il ne s'agit pas d'une réelle contradiction: nous n'avons pas le droit de nous réjouir lorsqu'un homme même s'il s'agit de notre ennemi tombe. D'autre part, si un mécréant disparaît du monde, il y a une certaine "joie" dans le monde, celui-ci se portant mieux, cela ne veut pas dire pour autant que j'ai le droit, personnellement, de me réjouir !
Selon TB Sanhédrin 113b et Sifrei Bamidbar 117 (*).
Je pense que c'est également le sens profond du Tana Devei Eliahou (Rabba, chap. 18, éd. Ish-Shalom, s.v. harei hou omer) qui pose votre question et répond que ces deux versets parlent d'un Sage (talmid h'ah'am) qui un jour nous "bat" dans une discussion hilh'atique et le lendemain se trompe - on ne doit pas se réjouir de sa défaite, "parce que D'ieu pourrait voir cela et ce serait mauvais à Ses yeux".
Nous n'avons pas le droit de nous réjouir de sa défaite car cela ferait de nous un mécréant qui "se bat" et étudie pour des intérêts personnels et non pas pour dévoiler la Divinité - c'est dangereux, car le monde se porte mieux sans ce genre de personnes. C'est donc une invitation à la prise de responsabilité, on se doit de voir d'un bon œil, de manière désintéressée la réalité et voir la lumière Divine se dévoilant en chacun, même, et surtout, lorsque celui-ci chute et qu'il nous est pas très sympathique.
Notes:
(*) D'autre part, la distinction que fait le Talmud (TB Meguila 16a) entre juifs et non-juifs peut se comprendre ainsi: il s'agit de criminels non-juifs que nous nous devons de condamner (comme l'explique le Méïri à plusieurs reprises) - par conséquent, on est content de leur disparition.