Conversation 704 - Utilisations de l'argent du Maaser

Anonyme
Samedi 13 juillet 2002 - 23:00

Bonjour :
je voudrais savoir si l'argent de maaser doit etre uniquement consacre
pour des aniim ou bien il peut etre utilise pour une mitsva quelconque comme:
1) don a synagogue
2) achat de livre de kodech
3) achat d'une maison en eretz israel.
merci.

Rav Zécharia Zermati
Samedi 13 juillet 2002 - 23:00

Chalom,
Vous avez raison la Mistva du Maasser et différente de cela de la tsédaka et celle si qui est dérabane selon la plupart des décisionnaires, peut être redirigée vers d'autres sources positives Toraniques et autres et non pas seulement pour des pauvres.
Les 3 directions que vous avez citées sont à mes yeux tout à fait valables y compris le fait d'acheter un appartement en Israel à fortiori pour y habiter, dans le cas ou ce dernier ne le serait pas pou y vivre, cet investissement pourra être sous louer à moindre prix à des personnes en difficultés ect.
Si cet appartement peut être acheter dans une région où les juifs ne sont pas en majorité, ceci est une double Mitsva (achat d'un appartement en la vielle ville de Jérusalem la ville de David).

Chalom,
Rav Zecharia Zermati.

Anonyme
Mardi 16 juillet 2002 - 23:00

Dans la réponse 704, vous autorisez une utilisation "étendue" du Maasser en opposition avec ce qu'écrit le Rav Bothcko, pouvez vous elargir?

Rav Zécharia Zermati
Jeudi 18 juillet 2002 - 23:00

Chalom,
Je mes dois de vous répondre de façon plus etendue et voici mon opinion concernant l'utilisation du Maaser et ell est, je l'avoue, sensiblement différente de l' avis du Rav Bothcko chlita, Rav consultant du site.

1. Le Ba'h commentateur du Beth Yossef écrit de façon très claire que le fait de prélever le Maasser Ksafim n'est ni une obligation de la Torah, ni même Dérabanne. (Yorei Dea fin du Siman Youd)

2.C'est aussi l'avis du Shéilat Yaavets (1ere parie siman vav) et celle du CHvout Yaakov qui précise "cet obligation n'est pas Dérabane" (2eme parit siman 85).

3. De nombreux décisionnaires tel le Pnei Yaacov (Siman Beth) écrivent que le Maaser n'est en fait qu'une simple coutume "Minhag Bealma"; c'est aussi l'avis du Minhat Yshak (5eme partie siman 34) qui va plus loin en disant que ceci n'est qu'une simple coutume que nos pères (patriarches) ont pratiqués.

4.Concernant le fait de pouvoir utiliser le Maaser pour subvenir au frais de Gan d'un jeune enfant juif à l'étranger, je pense que ceci est tout à fait autorisé, et je précise que le fait que certains décisionnaires comme le Sha'h (début du Siman 259) au nom du Maharam de rottenbourg (ou bien dans le siman 241 seif 3) viennent differencier entre un enfant de moins de 6ans pour lequelle on est contraint de subvenir à ses besoins (en cela ceci est une Mitsva qui ne peut venir sur le compte du Maasser); à un de plus de 6 ans pour lequel ceci est permis, tout cela parle essentiellement du fait de le nourrir mais concernant un problème d'éducation religieuse, à fortiori au sein de non- juifs dans un monde assimilateur, de cette situation, les Possekim n'ont pas parlé et cela me semble être vrai même selon cet avis.

5. Le Tachbets katan (pas celui d'Alger) va plus loin en écrivant (siman 405) que même pour un enfant de moins de 6 ans on peut utiliser les sources du Maasser de la même façon que l'on peut selon de nombreux Possekim utiliser l'argent du Maasser pour subvenir, en cas de nécessité, à ses propres besoins.

6. Le même Min'hat Yitsak, cité ci dessus, tranche pour le fait que l'on puisse utiliser l'argent du Maasser pour payer les études religieuses (Otsaot Limoud) de ses jeunes filles , bien que ces dernières n'aient pas un obligation d'étude de la Torah comme obligation de la Torah (6eme partie siman 101); de la même façon que le Tour lui même, rapelle que l'on peut utiliser le Maasser pour subvenir à sa propre Parnassa (Yorei Déa Siman 251) "Parnassato Kodemet lekhol Adam".

7. Le fait d'envoyer son jeune enfant ou bien d'acheter un appartement en Erets Israel , n'est pas une obligation de la Torah bien que cela soit des plus recommandable, ainsi cela peut à fait venir sur le compte du Maasser comme simple Tsédaka.

8. Selon la plupart des décisionnaires si on énonce un condition préalable (Tnai) , on pourra destiner le Maaser à tout bon objectif bien que n'entrant pas dans le cadre de la Tsédaka et tel est l'avis du 'Hida dans le Birkei Yossef (yori Déa Siman 249, 18).

9. L'auteur du Téchouva méhava (1ere partie Siman 86) ainsi que le Responsa Chevet Moussar (yorei Dea Siman 331) optent pour le fait d'élargir au maximun l'autorisation du Maaser à fortiori selon l'avis de certains décisionnaires qui pensent que l'obligation du Maasser n'est qu'en Terre d'Israel et pas en 'Houts laarets, la bas cet obligation est encore moins qu'une Mitsva Derabanne.. un simple et bon Minhag.

10. Le Titts Eliezer (première partie siman 87) écrit au nom du Ba'h et du Pnei Yéhoshoua que l'on peut étre encore plus Mékel (souples) et dire que si au moment du prélevement du Maasser son esprit n'était pas clairement fixé sur son utilisation, il pourra tout à fait utiliser sur le compte du Maaser pour régler ce que la socièté ou bien les sages lui réclament. (selon moi, ceci peut etre un gan dati en 'houl ou un appartement à Jérusalem "Est").

11. Selon l'un des deniers grands Rabbins du Maroc le Rav Rabbi Refael Enkaoua dans sa Responsa Toafot Reem (Siman 91) on peut tout à fait déduire toutes les dépenses de la maison y compris l'éducation des enfants, sans distinction de garçons ou filles ou bien distinctions d'ages et ce n'est que de ce qu'il reste que l'on prélevera le Maaser.

En résumé:
Le Maasser de nos jours est une bonne coutume qui tient un peu force de loi et il est bon pour ce qui peuvent se le permettre de le prélever (la Tsédaka est obligatoire et n'est dirigée qu'aux pauvres juifs en prioritè).
En cela on peut être des plus souple concernant sa redirection, ceci pourra etre fait en accord avec un Rav en cas de doute; l'éducation dés le plus jeune d'un enfant ou bébé juif dans un Gan Dati entre tout à fait dans ce cadre, ainsi que la préparation d'une Alya ou l'achat d'un bien meuble en Terre d'Israel selon les conditions évoquées ci dessus.

On pourra aussi se rapporter aux differentes réponses du Rav Botchko qui sont un peu plus rigoureuses en la matière, "ELE VELE TORAT ELOHIM HAIM".
Veuillez m'excuser pour la longeur de la réponse, j e m'efforcerais de revenir à des reponses plus concises et minimum de sources, à mon habitude, dans l'avenir.

Chalom,

Rav Zécharia Zermati.
Rav et Morei Tsedek du Quartier d'Arnona à Jérusalem.

j.kaya
Mercredi 16 mars 2005 - 23:00

Chalom rav ;

Pouvez vous m’éclaircir sur le psak vu sur cheella du rav Zermati qui dit qu’on peut déduire du maasser les achats de produits en provenance d’israel.

1/Le maasser n’est-il pas destiné aux pauvres et aux institutions de torah ?

2/De plus, quand j’achète un produit j’ai un profit direct ( le produit ). N’est ce pas contraire au principe que le maasser doit être un dont et que donc on ne doit rien obtenir en échange ?

3/Enfin quand j’achète un produit disons à 1 euros, l’importateur francais prends une marge, la douane également ainsi que toute la chaîne de commercialisation. Il revient maximum 0.40 centimes à l’exportateur Israélien. Comment se fait t-il que je déduise de mon maasser 1 euros en entier ?

4/ pratiquement , ce psak est valable avec tous les produits sur lesquels il y a écris produit en israel ou y a t il d’autres conditions ?

Il y a certainement des donnés halakhiques que j’ignore. Merci

Kol touv.

Quen est til de mes autres questions qui pour la pluparts datent de presque 6 mois

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 21 juin 2005 - 23:00

Chalom

Le Rav Zermaty ne répond plus sur Cheela.
ll faudrait lui poser la question, tant vos remarques semblent pertinentes.
Gageons qu'il saura quoi y répondre... ce qui n'est pas mon cas.