Conversation 70976 - En competition avec la boulangerie?
Une question un peu particulière : dans une boulangerie Cachere on trouve une spécialité qui s arrache a prix d'or et qui fait la parnassa de ses propriétaires , voulant en faire pour mes enfants j'ai réussi et a vrai dire le résultat est paraît il encore meilleur ,on me demande même de commercialiser mais je me dit que je vais peut être enlever la pa?nassa a cette famille et du coup je ne veut même pas donner ma recette .Que dit la Halara a ce sujet merci !
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Shalom,
Des propos de la guemara (TB Baba Bathra 21b-22a) on apprend qui si l'autre n'a pas de moyen de s'en sortir et qu'à coup sûr cela va lui prendre sa parnassa, c'est interdit. Cependant, dans une même ville, la compétition est permise.
L'avis de la majorité des décisionnaires (cf. p. ex. resp. Maharshal 89) est qu'il s'agit d'un interdit rabbinique. Cependant l'avis du H'atam Sofer (resp. HM V, 79) est qu'il s'agit d'un interdit de la Torah. La retombée pratique entre les deux opinions sera si on va plutôt trancher vers la "koula" (c'est-à-dire de manière moins intransigeante) ou vers la "h'oumra".
Dans les Pisskei Din Rabbaniim (t. VI, p- 90-96) il est rapporté le cas d'un enseignant qui prépare à la Bar-Mitzva et qui veut empêcher un autre d'enseigner dans le même quartier que lui en prétextant que ses élèves vont aller chez lui et il perdra sa "parnassa"; cependant les rabbins tranchent que cet enseignant a tort et ne peut pas astreindre l'autre à ne pas enseigner dans son quartier, premièrement parce qu'il y a suffisamment d'enfants, deuxièmement, parce qu'on ne peut pas empêcher autrui de s'enrichir en prétextant que cela nous nuit, troisièmement, le fait qu'ils soient de deux quartiers différents ne change rien à cela, ils restent habitants de la même ville et par conséquent, la plainte n'a pas lieu d'être.
Pour plus de précisions sur les lois ayant lieu d'être à ce moment, cf. Tour, Beit Yossef, Sh. Ar. HM 156, 5-7 et comm. ainsi que HM 237,1-2 et comm.
Kol touv