Conversation 73740 - Efforts et aide de Dieu

Raphael424
Jeudi 6 février 2014 - 23:00

Shalom rabbanim,
J'aimerais vous faire partager ma réflexion sur la phrase
"Aide toi et le ciel t'aidera"
J'interpréterais ainsi : il faut se donner au maximum pour quelque chose, et ce n'est qu'ensuite que Hachem béni soit t'il nous aidera
Mais il y'a des fois, pour une raison ou pour une autre, ou nous sommes conscients que nous ne nous donnons pas au maximum, et d'autres fois ou il est impossible de savoir si nous nous donnons au maximum, de savoir ou est notre limite.
Est ce que dans ces cas là, le fait de ne pas atteindre l'objectif de l'"effort maximum" est la volonté d'Hachem? Ou bien est ce une manoeuvre du yetser hara ? Ou autre chose ?
Je vous serais très reconnaissant de répondre à cette question qui me tiens à coeur
Shabbat shalom à tous

Ps : j'en profite juste pour signaler ,aux rabbanims qui ne le savent pas, que j'ai deux questions en attente : La 71987 et la 72000
Ce serait sympa d'y répondre
Merci d'avance

--
Question envoyée via l'application iPhone

Dr Michael Ben Admon
Samedi 8 février 2014 - 23:51

Chalom,

L'idee de base exprimee dans ce proverbe - qu'il faut s'investir avant d'en implorer l'aide de D,ieu, ou alors sous une autre forme - si tu fais le maximum alors Dieu t'aidera - est surement dans l'esprit des textes de la tradition. En effet, on a l'obligation d'agir et de ne pas compter sur des miracles (pssahim).
Une petite recherche sur google vous indiquera que ce proverbe n'est toutefois pas inscrit dans nos sources (origine grecque et La Fontaine) - mais l'esprit y est tout de meme.
Dans le Talmud (Yoma 38b) on trouve: הבא לטהר מסייעין אותו; 'Celui qui vient pour se purifier, on l'aide' - c'est a dire qu'il recoit un petit supplement de force qui lui permettra d'accomplir son projet. Il y a beaucoup d'interpretations de ce adage talmudique.
Comment savoir si on a fait le maximum? Par une introspection sincere et veritable. Mais je crois que d'une certaine maniere, on ne fait jamais le maximum (lorsque cela depend de nous); on decouvre en nous des forces inconnues lors d'un effort de la volonte. On peut toujours encore et encore. Il n'y a pas de moment ou l'effort s'arrete pour faire place a une aide divine; l'effort humain est constant et ne lache jamais. On ne peut pas s'en remettre a une supposition sur la volonte divine ou sur le yetser hara pour limiter nos efforts ou se decourager. Nous avons l'obligation d'avancer et dans cet effort deja - dans la simple volonte - il y a quelque chose de 'hautement spiritue