Conversation 7844 - Reflexion sur certains attributs divins
Tout d'abord merci pour votre magnifique réponse à la question 7707, la 1709 m'a également beaucoup touchée.
Encore un sujet polémique.
D- est décrit dans la Torah comme prompt à la colère, par exemple en Nombres 16,21 et 17,10, il est prêt à anéantir la communauté sur le champ, et puis Il se dit Lui-même "jaloux" dans le deuxième commandement. Ne sont-ce pas là des caractéristiques bien "humaines" ? Ces traits de caratère ne sont-ils pas assimilés à des défauts par les grands maîtres, défauts que l'on se doit de corriger par un travail sur soi ? Comment le Saint-Béni soit-Il peut-Il se décrire sous un jour aussi désavantageux ?
Au risque de vous décevoir, je voudrais répondre succintement à votre question qui attend depuis trop longtemps sa réponse.
Pour y répondre, je citerai un texte talmudique qui dit que la vengeance est une noble cause, car il est écrit que D'ieu est un D'ieu de vengeance (1). Or nous savons que la vengeance est interdite par la Tora. La réponse est assez simple. Qu'est-ce-que la vengeance, si ce n'est la recherche de la justice, punir le fautif ? La Tora l'a interdite, car l'homme qui se venge ne le fait pas par souci de justice, mais pour apaiser sa colère. Dans cette optique la vengeance est négative. Provenant de D'ieu, c'est un acte de pure justice.
Le langage humain est limité, et nous utilisons parfois les mêmes mots pour désigner une action humaine et une action divine, ou un trait de caractère humain ou divin (pour autant que l'on puisse parler de trait de caractère divin).
Voici peut être pourquoi il nous semble parfois que la Tora décrit D'ieu sous un aspect peu avantageux.
Références: 1: T.B. Berakhot 33 a.