Conversation 83507 - Bon -sang!

personal
Lundi 1 janvier 2018 - 13:08

Rebonjour à tous,

 

Mon père est un grand spécialiste de la médecine, il est étonné que certains rabbanim permettent la purification au mikvé après décompte et bédikot sachant qu'il reste parfois une minuscule tache de sang certes, mais ça reste du sang, bref, moi au niveau du ressentis, je ne comprends l'importance d'aller faire faire vérifier la couleur de la petite taille de la tache restante alors que je prefere qu'il n'y ait plus aucune tache lors de la bedika qui soit totalement propre. Est il permis de retarder la date du mikvé sachant que ni j'ai le ressentis de la purification à cause de la petite tache minuscule éventuellement permise par le rav, et ni l'envie d'aller faire verifier ses taches chez un rav, et que dans ma tete meme si c'est permis halakhiquement pour certaines couleurs ou taillles ,  je me sens encore en total safek même si le rav autorise ?  lol je suis pas mariée mais je pose la question à l'avance. qu'est il preferable?  la zrizout de la mitsva du mikvé? ou retarder en totale sécurité mentale et plénitude de corps et d'esprit?

Nathalie Loewenberg
Lundi 1 janvier 2018 - 18:43

Bonjour, 

 

Vous posez une très bonne question qui revient souvent, et je suis heureuse de voir que vous vous interessez à ce domaine de la halakha "en avance".

Pour vous donner une réponse succinte, il y une différence entre ce que nous considérons comme étant du sang d'un point de vue biologique et ce que la halakha considère être du sang.

De plus, il y a une différence entre ce qui rends niddah par la Torah et ce qui a été décrété comme rendant niddah par nos Sages afin d'éviter de transgresser un interdit de la Torah

Ces deux principes ont pour conséquence que ce que vous  (ou la médecine) considère comme "sang" n'en est pas forcément du point de vue de la halakha, et ne rends donc pas niddah ni n'invalide un compte .

Dès l'instant où une autorité rabbinique a autorisé une certaine tache, il n'y a aucune raison de ne pas sentir de sécurité mentale et plénitude de corps et d'esprit (pour reprendre vos mots). Le rabbin n'aurait pas donné cette décision s'il y avait le moindre doute que la tache en question est (ou rends) impure.

Il s'en suit qu'il n'y a donc aucune raison de repousser un mikveh. Ceci peut, au contraire, avoir des grosses répercutions sur la dynamique du couple et la capacité à avoir des enfants.

Le même raisonnement peut être utilisé pour toute question de halakha, comme dans le domaine de la cacheroute (mélanges lait et viande par exemple) ou de chabbat...

Je suis à votre disposition pour toute autre question,

Nathalie Loewenberg