Conversation 840 - Utiliser le Maaser pour financer son mariage

Anonyme
Lundi 22 juillet 2002 - 23:00

Bonjour,
Puis je utiliser mon maaser pour payer mon mariage ?

Rav S.D. Botshko
Mercredi 24 juillet 2002 - 23:00

Sur le site, plusieurs questions ont déjà été posées à ce sujet.
Le Rav Zermatti question 704 s'est fait l'écho des décisionnaires qui ne voient dans le maasser qu'un bon minhag. Selon ces opinions, tout pratiquement peut'être prélevé sur le maasser et sans aucun doute le payement de votre mariage.

Je me permets à ce propos de faire une réseve: soit, dire simplement que l'on n'accomplit pas la mitsva du maasser, celle-ci n'étant pas obligatoire, sans faire croire que l'on accomplit la mitsva de Tsedaka lorsqu'on utilise l'argent pour son propre usage ou ses propres mitsvot.

Dans les différentes réponses que j'ai données à des questions semblables auxquelles vous pouvez vous référer, j'ai fait l'écho des décisionnaires qui pensent que le maasser est une obligation; et dans ce cadre là, on ne peut utliser le maasser pour son usage personnel, même pour une mitsva.

Il y a en fait parmi les décisonnaires trois opinions concernant le maasser, ceux qui y voient une obligation de la tora, ceux qui y voient une obligation des sages et ceux qui y voient une bonne coutume.

Toutefois, malgrès ces divergences de principe, il y a des points de convergence entre les diverses opinions.

En particulier, le maasser n'est une obligation que pour celui qui a des moyens suffisants pour subvenir à ces besoins. C'est le sens de la guemara citée par le Rav Zermatti qui dit que ses propres besoins sont prioritaires "parnassato kodemet lekol adam", mais cela ne signifie pas que l'on accomplisse alors la mitsva de Tsedaka, seulement qu'on en est quitte.

Deuxièmement , les dépenses pour les grands enfants peuvent être prélevées sur le maasser, en particulier si on fait pour eux plus que ce qui est communément considéré comme obligatoire. En particulier si on les éduque dans une école juive, on pourra prélever l'écolage sur le maasser.
D'ailleurs, il va de soi que l'éducation de ses propres enfants est prioritaire.

Pour terminer, j'aimerais citer ici le Choulkhan Aroukh qui met l'accent sur l'importance de la mitsva de la Tsedaka et qui rapporte le montant d'un dixième de ses revenus.

Yoré Déa chapitre 247
C'est un commandement positif de donner la Tsedaka selon ses posibilités, et plusieurs fois ce commandement est répété comme commandement positif de la Tora. Celui qui s'éloigne de la Tsedaka transgresse un commandement négatif de la Tora comme il est dit "tu n'endurciras pas ton coeur et tu ne retireras pas ta main" et tout celui qui ignore cette mitsva est appelé méchant et est considéré comme un idolâtre...
Personne ne s'appauvrit à cause de la Tsedaka et aucun mal ou dommage n'en découle...
Tout celui qui a pitié des pauvres, D-ieu le prend en pitié.

Chapitre 249
Le montant qu'il faut donner; s'il en a les moyens, selon les besoins des pauvres, s'il n'en n'a pas suffisamment qu'il donne jusqu'à un cinqième de ses biens, c'est la Mitsva bien accomplie, un dixième c'est la mesure médiane, moins de cela c'est de l'avarice.

En vous souhaitant mazal Tov et que Hachem vous donne les moyens de pouvoir accomplir la mitsva de Tsedaka.

vous pourrez lire également un article sur la mitsva de tsedaka qui se trouve sur le site de la Yechiva Hehal Eliyahou www.toraisral.com.
Dans la rubrique Espace Tora vous ouvrirez le livre de Devarim et à la Paracha Reeh vous trouverez l'article "La Mitsva de Tsedaka".