Conversation 8760 - A qui donner en priorite?

Anonyme
Dimanche 3 août 2003 - 23:00

messieurs les rabbanim,

Si ici, en Israel, tout est plus intense comment agir au juste dans la rue?
Il y a des gens qui ont l air infiniment vieux et d une maigreur qui reveille les pires souvenirs de l histoire. Dans la rue on a l occasion de contribuer financierement a une aide destinee avant tout a des familles.
Mais avant tout quoi? Car les vielles dames dans la misere et dans la rue, les hommes ages squelettiques comment les croiser?

merci

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 18 août 2003 - 23:00

Il faut essayer de donner à toute personne tendant la main, dans la mesure du possible. Mais personnellement je préfère donner à des associations s'occupant de distribuer nourriture et habits aux personnes nécessiteuses, tenant compte du fait qu'elles sont probablement plus au courant que moi des besoins véritables.
Notons tout de même qu'il semble y avoir en Israel beaucoup moins de gens à la rue qu'il n'y en a en France.

Anonyme
Jeudi 21 août 2003 - 23:00

"Il faut essayer de donner ... tendant la main...Notons ... de même qu'il semble y avoir en Israel beaucoup moins de gens à la rue qu'il n'y en a en France." merci Monsieur le Rabbin Kahn de votre reponse(question8760)

Pourquoi est ce qu en Israel la misere me touche t elle plus profondement ? C est impressionant partout, mais ici c est plus intime, alors que
j ai exactement autant d origine familliales catholique que juive? (mais des affinites pour l une et non pour l autre) cela etant une personne est une personne, son identite dans la misere compte t elle encore?

enfin et surtout, quelques soient les organismes d entre aide,n est il pas aussi vrai qu il y a toujours des gens qui echappent a toute organistion, ainsi est il possible que precisement leur seul contact a d autres soit la rue? enfin les organismes que je connais se chargent en priorite des familles...
shabbat shalom

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 23 août 2003 - 23:00

Bonjour A. L. et merci pour ce signe de vie.
On est généralement plus sensible à la misère de personnes dont nous nous sentons proches; votre plus grande sensibilité à la misère de certains met en évidence vos attaches affectives plus fortes pour une des composantes de votre identité.

Je n'ai pas interdit bien entendu de donner aux personnes qui tendent la main dans la rue, au contraire, il faut leur donner. Passer devant une personne qui tend la main et détourner son regard, en plus de la douleur qu'elle cause à la personne dont on se détourne a pour effet de nous endurcir le coeur et de nous rendre insensible.
Mais je réserve quand même les dons les plus substanciels aux associations.
Vous pouvez par mail me dire où vous en êtes,

A bientôt