Conversation 2618 - Fonction du Midrach
Je suis conscient de la question, mais lorsque je lis : le midrach raconte, j'ai l'impression que les midrachims sont en fait de magnifiques histoires ( thora orale peut etre ? ) pour nous rendre la thora, le sefer thora plus vivant, me trompe je ?
Chalom,
Je vous joins une petite partie d'un article que j'ai publié concernant l'importance de l'étude du Midsrah et des Aggadot du Talmud, vous y découvrivrez que ces Midrashim sont bien plus que de belles histoires, je recommande de façon générale une étude fixe dans le Midrash et le Ein yaacov pour les raisons suivantes:
L’étude de la partie Aggadique du Talmud est sans aucun doute une constante de l’étude de la Torah en particulier dans le judaïsme Sépharade.
C’est ainsi l’étude de l’extraordinaire invention du Ein Yaakov.
Cette dernière compilation des parties Aggadiques Homélitiques non-juridiques du Talmud Babli, réalisée par le Rav Rabbi Jacob Salomon Ibn Habib (1445-1515, né à Castille), se donne comme objectif principal de proposer un ouvrage qui puisse être accessible à tous et servir d’outil d’éducation du peuple au milieu des difficultés de l’époque (cf. Introduction de La Source de Jacob-Elkaim Sartre p.70).
L’étude du Ein Yaacov se révèle comme une des principales voies de dévoilement de la partie cachée du Talmud Babli, sous formes de narrations et autres simples histoires parfois à connotation légendaire.
Le Ein Yaacov recentre les saintes paroles de nos Sages au sein du message prophétique universel, une sorte d’introduction indispensable à l’étude de la Kabbale et du Sod.
Pour preuve, voici les recommandations de deux Kabbalistes de renom concernant l’étude des Aggadot :
Le Ram’hal Rabbi Moshé ‘Haim Luzzato, écrit dans son introduction aux dites Aggadot du Ein Yaacov : « Sache que de nombreuses paroles dans ces Aggadot ne sont en vérité que les bases cachées des secrets de la Torah.. ils font ainsi allusion au Sod .. leurs intentions sont bien de cacher leurs messages sous formes d’apparentes et simples anecdotes. »
Le second, le Rav Yossef ‘Haim de Bagdad écrit dans l’introduction à son livre de commentaires des Aggadot "Ben Yehoyada": « Je ne sais comment remercier l’Eternel.. de m’avoir donner la possibilité de comprendre et d’approfondir les paraboles et anecdotes de nos sages de la Guémara qu’ils énoncèrent sous influence de la parole divine ».
A maintes reprises dans ces cinq parties sur la plupart de ces Aggadot, ce Mékoubal décode plus d’une simple histoire narrée par nos sages, selon des valeurs et notions Kabbalistiques du Zohar et des écrits du Ari Hakadosh.
En résumé le Midrash ne nous rend pas la Torah plus vivante , il est avec les Aggadot du Talmud, la vie de la Torah.
Bonne étude.
Rav Zécharia Zermati.