Conversation 45839 - Vente par le don d’une sandale

david78
Mardi 10 février 2009 - 23:00

Kvod la Rabanim,

Dans Meguilat Ruth, nous voyons Que Boaz "scelle une vente" par le don de sa chaussure?
Pourquoi avoir choisi cette methode pour "signer un contrat" ?
Kol Touv

Jacques Kohn z''l
Jeudi 12 février 2009 - 00:31

La procédure décrite dans ce verset (Ruth 4, 7) fait irrésistiblement penser à celle de la ‘halitsa, qui libère la femme restée veuve sans enfant de son obligation d’épouser le frère de son défunt mari (Devarim 25, 9). Elle ne doit cependant pas être confondue avec elle.

Il s’agit ici d’un contrat conclu entre le parent qui avait un droit de rachat (גואל) et Boaz, et non entre une femme et son beau-frère.

D’autre part, le texte emploie ici, pour « retirer (sa chaussure) », le mot שלף, tandis que la Tora utilise, dans le même sens, le mot חלץ.

Selon certains commentateurs, comme rav Alqabets, il s’agissait d’une ancienne forme d’acquisition (קנין) tombée en désuétude et rétablie par Boaz, d’où les mots : וזאת התעודה בישראל (« C’était là une coutume en Israël »), destinés à montrer qu’elle avait force de loi.

La halakha favorise aujourd’hui le קנין סודר (« acquisition par un foulard »), par lequel les deux parties à un contrat se saisissent symboliquement d’un vêtement.