Conversation 5427 - Mitsva aux encheres et maasser
Shalom,
Un don fait pour "acheter" une mitsva aux encheres (comme une montee a la Tora par exemple) est-il deductible du maaser?
Plus generalement, qu'en est-il d'une promesse de don faite en public, dont on tire un certain "orgueil"?
Cordial Shalom
Les opinions à ce sujet sont divergentes.
Certains (*) considèrent que l'argent du Maasser appartient aux pauvres et d'autres (**) pensent qu'on peut s'en servir pour toute mitzva à laquelle on n'est pas tenu de par la loi de la Thora.
De fait, si avant de donner le maasser la toute première fois on a posé comme condition que le maasser pourra servir aussi à des mitzvoth qui ne constituent pas une obligation, on pourra se servir de l'argent du maasser par exemple pour acheter une Alya à la Thora, mais pas - à titre d'exemple - pour les Matanoth laEvyonim (cadeaux aux indigents) à Pourim puisque nous y sommes tenus de toute façon. Et si on a les moyens de donner le maasser et d'acheter les Aliyoth ou faire les dons dont on tire vanité, on ne peut pas se servir du maasser à cette fin.
La discussion des avis divergents dont les principaux sont cités en référence et leur conciliation dépasse le cadre du site.
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(*) Yoré Déa 249, 1 ; Maïmonide, Matnoth Aniyim, VII, 80 ; Rema au nom du Maharil halakha 9 : "il ne faut pas se servir de son maasser pour des mitzvoth comme l'achat de bougies pour la synagogue ou d'autres mitzvoth de ce type, mais faut le donner aux pauvres".
(**) Chakh s/ Yoré Déa 249, 3 au nom du Maharshal et du Dricha, rapportant les responsa du Maharam : et toute mitzva qui vient à sa portée, comme de tenir l'enfant au moment de la circoncision, ou financer le mariage (pas la réception, mais par exemple le trousseau de la mariée, ou la dot), et acheter des livres pour y étudier et les prêter aux autres, s'il n'a pas les moyens de faire ces mitzvoth en plus du maasser et qu'autrement il ne les ferait pas, il peut utiliser le maasser à cette fin.