Kadish sefarad en milieu ashkenaz

Anonyme (non vérifié)
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mar 21/10/2003 - 23:00

(suite de la question 8004)

Tout d'abord, merci de votre réponse détaillée.
J'ai encore quelques petites précisions à vous demander.

Question 5:
J'ai lu en effet que dans la téfila, selon l'endroit où on se trouve, on peut s'interrompre de manière diffente: par exemple, a "Elokai Nétsor", on répond uniquement aux 5 Amen et à Baré'khou (et à Modim?), aux Pskoukei Dézimra, on répond à tout le Kaddish, etc. Certains livres indiquent cela dans des tables, mais je n'ai pas vu de table indicant à quel endroit de la prière un endeuillé pourra réciter le Kaddish.

Question 7:
a) Devra-t-on lire tout les passages différents à voix basse ? Qu'en est-t-il des passages lus à haute voix (comme "Hou Elokeinou" dans la Kédousha, qui est parfois lu à haute voix, ou "Kel Adon" dans le Yotser du Chabbat, qui est légèrement différent, ou les Psoukim qu'on lit lors du port du Séfer Tora, etc)
b) Peut-on accepter "Lé'khat'hila" d'etre 'Hazan dans une synagogue qui prie dans un Nouss'ah différent du notre ?

Rav David Zenou
lun 06/02/2006 - 13:44

6) On pourra s'interrompre pour le kadich au même endroit ou l'on peut répondre aux 5 amen. Après avoir dit yiou léraston, on a terminé la amida et l'on peut dire des choses de kedoucha. Bien sure on n'a pas encore fait 'ossé chalom', c'est pour cela qu'on ne pourra parler de choses qui ne sont pas de sainteté (kedoucha, barehou, amen, kadich…)
7) Le Rav Messas écrit dans Shemesh Oumaguen (3,24) la chose suivante : Un séfarade doit garder sa tradition et prier selon la manière dont prier ses ancêtres. Ceci est vrai aussi pour la version de la kedoucha qui change (nekadech et chimha ou keter). Le fait d'écouter le hazan prier selon une autre tradition ne pose pas de problème.
D'après le Rav Moché Feinstein (Igrot Moché O.H 2,23) on dira la kedoucha a voix de la même manière que l'officiant. D'après lui des que les fidèles veulent prier en se faisant entendre (Dans le yotser, le tahanoun….) il doivent garder le même texte que l'officiant.
Le Rav Ovadia Yossef (Yabia Omer 6,10) repousse cette opinion, il dit que du fait que tout le monde sait qu'il y a des différences entre les communautés, il n'y a pas de problème de 'lo titgodédou'. Chaque fidèle pourra donc qu moment de la lecture d'un texte à haute voix, comme pour la kedoucha ou le tahanoun, lire son texte même si le voisin dit une version différente de la sienne. Il faudra quand même ne pas lire sa version à haute voix pour ne pas mettre en valeur les différences.
Le Rav Ovadia Yossef écrit encore qu'un hazan séfarade ne doit accepter de prier dans une synagogue Ashkenazes qu'à la condition qu'on le laisse prier selon sa tradition. Sinon il ne priera pas. De nombreux décisionnaires repoussent cette opinion et permettent de prier selon la tradition locale pour le Hazan (en ce qui concerne les parties lues à haute voix).

Pour les versets lus lors de la sortie de la Thora etc… il est évident que l'on dira comme la communauté locale.