Prier pour la mort de quelqu'un

davmou
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sam 06/11/2004 - 23:00

19877
Pourtant, la guemara bera'hot (daf 7) ramene l'histoire d'un tsedouki qui n'arretait pas d'aggacer R. Yeouchoua Ben Lévy en lui prouvant par des psoukim du tana'h que les tsédoukim sont dans le Emet. Et Riva"l a mis un poulet entre les pieds de son lit et a attendu le moment ou Hachem se met en colère (c'est a dire lorsque le poulet blanchira) afin de maudire ce tsedouki pour qu'il meurt. (Finalement il n'a pas reussi ... et a dit que c'est mieux comme ca car "vera'hamav al kol maassav"). Et il y a une histoire similaire avec Rabbi Méïr (daf 10 a) qui voulait prier pour que ses voisins qui le faisaient bcp souffrir meurent. Et brouria sa femme lui a plutot recommandé de prier pour qu'ils fasse techouva ("Itamou 'Hataïm (et non hoteym) min aarets...").
D'apres ces 2 histoires, on voit bien qu'il y a une possibilité de prier pour la mort de quelqu'un qui nous fait souffrir, mais encore faut-t-il que cette personne soit comme un tsedouki
D'autre part, on voit bien egalement que lorsque Rabbi Yohanan est niftar et que Reich Lakich a perdu la raison, les Ha'hamim ont prié egalement pour qu'il meurt !
Au vu de ces histoires, il semblerait qu'il n'est pas si evident de dire qu'on n'as pas le droit de prier pour la mort de quelqu'un.
On voit egalement le cas d'un homme messit oumadiah qui incite le peuple a faire de l'idolatrie; on ne doit pas avoir pitié d'un tel homme, etc, etc.

Rav Elie Kahn z''l
jeu 11/11/2004 - 23:00

Il y a dans le Talmud et les Midrachim plusieurs histoires où il est question de prier pour la mort des méchants. J'en ai recensées 4 (Berakhot 10, a; Sanhédrin 37 a; Taanit 23 b; Midrache Tehilim 104. Les Aggadoth du Talmud p. 68; 480; 1023). Il y en a peut être plus. Les cas ne sont pas identiques, parfois il s'agit de personnes qui dérangent leur entourage, parfois il s'agit d'hérétiques. De manière étrange, à chaque fois le côté de l'establishment prie pour la mort des personnes en question, alors que les outsiders sont plutôt pour que ces personnes reviennent à de meilleurs sentiments.
Mais à chaque fois le rédacteur prend fait et cause pour celui qui prie que les méchants reviennent à de meilleurs sentiments.
Ainsi le texte que vous citez au sujet de Brouria et de son mari Rabbi Meïr précise bien que ces personnes se sont repenties à la suite des prières de Brouria. Vous citez donc cette source à bien mauvais escient puisqu'elle prouve le contraire de ce que vous voulez prouver.
L'exemple de Rabbi Yoh'anane n'a bien entendu rien à voir avec la question, puisqu'il ne s'agit pas d'une prière pour la mort d'un ennemi, mais pour que les souffrances d'un malade soient abrégées. Ceci est effectivement autorisé, ainsi que l'indique le Ran dans Nedarim 40a.
Bien entendu, le dernier cas que vous citez n'a non plus rien à voir avec la question posée.
En bref, votre réponse est à moitié fausse et à moitié hors sujet.