
coment on est on ariver a sonner 101 fois du shofar a rosh hashana alors que dan la le traiter de rosh hashana, la michna dit ( daf 33 amoud beith ) chalosh chel chaloch chaloch d ou on comprend , qu il faut sonner trois fois pour Malkiyote, 3 fois pour zikhronote et 3 fois pour shofarote... comment on est ton arriver de 9 a 101 ?????? veuillez m eclairer s il vous plait
Comme vous le faites justement remarquer, la Michna se contente de neuf sonneries de Chofar. Pas une de plus nécessaire. Elle l'apprend directement de la Tora.
Mais la Guemara nous fait part d'un doute qui s'est installé concernant la nature de la sonnerie que la Tora appelle "Teroua". S'agit-il de trois sonneries de longueur moyenne (ce que nous appelons aujourd'hui "Chevarim", ou de neuf sons courts (que nous appelons aujourd'hui "Teroua")? Le Chofar doit-il émettre des sons de pleurs ou de sanglots? (Les sanglots des violons de l'automne, Verlaine pensait-il au Chofar?).
Pour être sûr qu'on s'acquittera de la Mitsva de la Tora, le Talmud (Roch Hachana 34 a) nous raconte que Rabbi Abbaou (3ème siècle) a institué, à Césarée, qu'il fallait sonner trente fois, en tenant compte de toutes les combinaisons possible, et ne plus avoir aucun doute.
On est en droit de se demander comment on est pu arriver à avoir un doute sur une Mitsva qui se reproduit chaque année. Personne ne se souvenait de ce qui s'était fait l'année précédente?
Etrange, non?
Dans une très longue étude, Rav Haï Gaon (Otsar Hageonim, Roch Hachana, Techouvot, page 60-67) explique qu'il n'y a jamais eu le moindre doute quant à cette question. A l'origine, on pouvait indifféremment sonner comme ci ou comme ça. Les deux sonneries étaient également valables. C'est dans le but d'harmoniser les coutumes, parce que les simples d'esprit (Hédiotot) pensaient qu'il y avait des divergences d'opinion à ce sujet (et donc qu'une des méthodes n'était pas valable) que l'on décida de sonner de manière à satisfaire tout le monde. Peut-être parce qu'à Césarée, chez Rabbi Abbaou, se retrouvaient des personnes originaires de contrées différentes? (Tabory Joseph, Moadey Israel biTekoufat haMichna vehaTalmoud, page 243). Peut-être y avait-il des coutumes différentes en Galilée et en Judée?
Ce qui est intéressant à mes yeux à ce niveau d'explication, c'est qu'il y avait en fait, à l'origine, plus d'une manière d'observer la Mitsva, et que la chose était tout à fait acceptable.
Selon cela, il aurait suffi, pour être quitte à coup sûr de l'obligation d'entendre le Chofar, d'entendre 30 sonneries, pas une de plus. D'ailleurs, quand quelqu'un est malade ou ne va pas à la synagogue pour une raison ou une autre et qu'on sonne pour elle du Chofar, on se contentera de ces trente sonneries.
Les cent sonneries datent de l'époque des Gaonim, et sont liées à un Midrash qui raconte que la mère de Sisra, général cananéen ennemi d'Israël tué à la guerre par Yaëlle a pleuré cent fois la mort de son fils (Juges, 5, 28). En souvenir de cela, on sonne cent fois (Tossafot, Roch Hachana 31 b). Ce Midrash a une très profonde signification à mon sens, tant il est inopiné. A l'un des moments les plus solennels de l'année, n'avons nous rien d'autre à commémorer que les pleurs de cette mégère (lisez la description faite par Deborah de la manière dont elle attend son fils)? Il semble que les Gaonim aient voulu par là nous sensibiliser à la souffrance de tout être humain, et insister sur le fait que nous prions à Roch Hachana pour le bien de toute l'humanité, même de ceux qui ne nous veulent pas que du bien.