
Bonjour chers Rabbanim
1) Le naziréat est il déconseillé par pragmatisme contemporain (du fait qu'il n'est plus possible de rompre le voeu, et qu'il risque d'être par conséquent très dur de tenir son voeu à vie si on est pas incroyablement pur d'esprit) ou plutôt par point de vue moral (étant donné que le naziréat sous tend, reprennez moi si je me trompre, 1/ de se mettre en portafaut la volonté de D-ieu que l'on soit à notre aise parmi Sa Création, d'être solide comme un lion et accepter notre condition 2/ et implique de ne pas pouvoir respecter totalement la Halakha du fait de ne pas pouvoir accomplir les mitsvots quotidiens)?
2) Comment était perçu le naziréat quand il était encore possible de rompre son engagement par des offrandes au Temple? Ca rejoint un peu ma première question... Le naziréat est il réellement un acte extrèmement saint, ou alors déjà était ce controversé? La question suivante en découle, dans le cas ou ce serait éxtrèmement saint, comment concilier l'éxtrème sainteté et les transgressions de la Halak'ha induites par l'accès à cette sainteté? Qu'est ce qui serait le plus saint, de transgresser la Halak'ha en certain point pour être Nazir, ou faire les Mitsvots, dans le cas bien entendu d'une honnêteté spirituelle égale envers D. .
Je pense que quelque part, étant donné qu'il y a je crois une controverse profonde sur le naziréat, que quelque part, ce n'est pas vraiment vraiment bon, et sans remettre en cause la sincérité des Nazirs, je me demande s'il n'y a pas un peu quelque part, dumoins chez certains nazirs, le désir de briller plus que les autres (après j'ignore si c'est de briller auprès des hommes ou de Hashem)... Si c'est le cas comment un Juif peut il souhaiter être Nazir?
3) Concernant les femmes qui se rasent le crane, sont-elles nazirs, ou alors est ce que ca vient d'autres commandements, d'autres traditions?
4) J'ai lu sur divers sites (pas forcément Juifs, par exemple wikipedia) que le naziréat est un commandement qui demande à ce qu'il y ait si possible au moins un Nazir par famille, et de préférence l'ainé. Cette tradition serait en grande majorité abandonnée. Qu'en est-il alors, le naziréat, est ce un voeu personnel (controversé), ou un commandement d'ordre familial, à respecter pour aller dans le sens de la volonté de D-ieu?
5) Rien a voir, mais pourquoi avoir créé des animaux non casher, tout en insistant sur le fait de ne pas rejeter tout ou partie de la Création? Comment comprendre ceci? A quoi servent les animaux non purs?
Merci d'avance, en espérant ne pas vous ennuyer avec ces quelques questions. j'éspère m'exprimer clairement, même si ce n'est pas toujours évident de poser mes questionnements par ecrit...
Chalom
Chalom,
Vous avez très bien vu concernant le naziréat.
Deux traditions s'affrontent dans le judaïsme.
Pour l'une, le nazir fait preuve d'un haut niveau de spiritualité, pour l'autre il s'interdit des choses que la Tora autorise, et il n'a pas de mérite particulier.
La meilleure illustration est probablement les interprétations différentes du sacrifice expiatoire offert par le nazir à la fin de son naziréat.
Pour certains il doit apporter un sacrifice, car après s'être élevé à un haut niveau spirituel, il ne tient pas au niveau auquel il s'était élevé.
Alors que pour d'autres, il doit apporter un sacrifice pour s'être engagé à être nazir.
Les femmes qui se rasent le crâne ne sont pas nazirs, puisque être nazir consiste justement à ne pas se raser!
Il n'y a chez nous aucune tradition qu'il doive y avoir un nazir par famille.
Pour les animaux impurs: voyez-vous toute l'utilité du monde par le biais de votre estomac?