
j'avoue que la question de la filiation matrilinéaire me turlupine ....
en effet il semble qu'historiquement il est prouvé et démontré que la filiation était patrilinéaire et que les sages du talmud ont appliqué la filiation matrilinéaire afin de répondre à une situation historique précise et en s'inspirant du droit romain
Je renvoie entre autres à l'excellent article du Professeur Melezsur ce point
http://www.clio.fr/BIBLIOTHEQUE/Pere_ou_mere__Aux_origines_de_la_matril…
Par ailleurs dans la paracha Emor le fils d'une fille israel et d'un non juif se voit refuser l'entrée des tribus puisque son pere n'est pas juif .... dc c'est qu il n'était pas juif puisque son pere ne l'était pas ...? j'avais posé la question à un pseudo grand rav qui m'a répondu qu il avait pas pu rentrer parce qu il etait sepharade ou ashekenaze .... explication interessante alors que les concepts de sef et ashk n existaient pas historiquement à cette époque .... Bref je me pose la question si les rabbins qui ferment la porte du peuple juif aux enfants de pere juifs n'excluent pas de facto des enfants juifs au sens biblique du terme ...
Par ailleurs l'explication tirée du deutéronome pour rattacher la matrilinéarité à la bible est loin d'etre claire et est pour le moins ambigue surtout si on la compare par rapport aux références à la patrilinéarité ..
Merci de votre temps et votre réponse qui je l'espere sera autre chose que "c'est comme ca" "les sources sont pas fiables " etc en fait je vois pas pourquoi les travaux d historiens à priori reconnus seraient balayés d'un revers de main.... le doute et l'interrogation étant une valeur fondamentale du judaisme d apres ce que j'ai lu sur ce site non ? bonne soirée et shabat shalom
1. Sur la définition de la matrilinéarité selon la Tora, veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée à la question N° 47649.
2. L’article cité du Professeur Mélèze est certes intéressant, mais il ne me paraît pas refléter la tradition rabbinique. On a parfois suggéré, il est vrai, que l’identité juive avait été définie, à l’origine, selon le principe de la patrilinéarité, et qu’elle a été changée à l’époque d’Ezra, ou même plus tard sous l’influence du droit romain (« Mater semper certa est, etiam si vulgo conceperit »). Cette thèse n’a jamais été celle du judaïsme de stricte observance. On a parfois aussi invoqué certains mariages rapportés dans la Bible, comme celui de Boaz et de Ruth ou celui de Salomon et de la princesse Naama l’Ammonite, dont les descendances ont été prestigieuses. Il est cependant admis que l’une comme l’autre se sont converties au judaïsme (Yevamoth 76b).
3. L’incident rapporté dans Wayiqra 24, 10 et suivants au sujet de l’enfant de la femme israélite et de l’homme égyptien qui a blasphémé Hachem vient à l’appui du principe de matrilinéarité. La querelle dans laquelle il a été impliqué, ainsi que l’explique Rachi (ad loc.), provenait de ce qu’il avait émis la prétention d’appartenir à la tribu de Dan, celle de sa mère. Or, cette tribu a refusé de l’accueillir au motif qu’il est écrit : « Chaque homme selon son drapeau, selon les signes de la maison “de son père”… » (Bamidbar 2, 2). En d’autres termes, si la qualité de Juif dépend de la mère, l’affiliation à une tribu dépend du père, comme nous le voyons encore aujourd’hui chez les kohanim et les lewiim.