Shalom kvod haRabanim,
Alors que j'étais en train de littéralement dévorer les articles de Lamed.fr, celui intitulé "Pourquoi les Juifs ne croient pas en Jésus ?" (http://www.lamed.fr/index.php?id=1&art=657) a attiré mon attention à cause de ce passage : "La prophétie ne peut exister en Israël que lorsque le pays est habité par la plus grande partie du peuple juif."
J'ai cherché de plus amples informations sur Cheela.org mais je n'ai pas trouvé de référence par rapport à cette affirmation. D'où ma question : quelle est la source de l'affirmation selon laquelle il y a un lien entre Eretz Israel et la prophétie ?
Merci à tous pour votre formidable travail !!
D’une manière générale, c’est sur la terre d’Israël que les prophètes ont délivré leurs messages, y compris dans les cas où, comme pour Jérémie, leur vocation a été d’emblée déclarée universelle (1, 5).
On trouve cependant, dans les textes eux-mêmes, plusieurs exceptions à la règle. C’est ainsi que la mission impartie par Hachem à Ezéchiel lui a été révélée sur le fleuve Kevar, en terre chaldéenne (1, 1 et 3), et c’est dans ce pays étranger qu’il a prononcé l’ensemble de ses prophéties.
De la même manière, le prophète Jonas s’est vu ordonner par Hachem de se rendre à Ninive (1, 2 et 3, 2). Après maintes tergiversations, il a prophétisé d’abord en mer depuis le ventre de la “baleine” (2, 3), puis à Ninive (3, 4 et suivants), donc dans les deux cas hors d’Erets Yisrael.
J’ajoute que, selon la Guemara (Sanhédrin 11a), la prophétie a pris fin à la mort de ses derniers représentants : Aggée, Zacharie et Malachie.
Si l’on s’en tient aux datations du texte biblique, elle a commencé avec Isaïe, Osée, Amos et Michée, et s’est achevée deux siècles et demi plus tard.
Ces diverses limitations dans le temps se sont révélées de la plus haute importance, car ce sont elles qui, au cours de l’histoire, ont éloigné le peuple juif de la tentation de se reconnaître d’autres prophètes.