Conversation 15891 - J aurais voulu etre loubavitch

eliyoël
Lundi 3 mai 2004 - 23:00

Shalom à tous les Rav,

J'ai entendu dire qu'il était interdit de quitter une tradition familiale pour une autre, par exemple un ashkénaze veut devenir sépharade...
D'autre part, est-ce que le fait de devenir loubavitch est la même chose ?
Je m'interroge beaucoup sur ce sujet car il me semble qu'un juif doit pratiquer son judaïsme selon sa sensibilité et qu'on a justement pas le droit de lui imposer un chemin particulier tant qu'il reste un bon juif : apr-s tout, il y a 12 tribus et ne dit-on pas dans la amida "D... d'avraham, d'Its'hak et de Yaakov" ?
On rapporte également que le Rabbi de kozk fit cette réponse à son père mitnagued, qui lui reprochait de renier sa tradition : il est écrit dans la chira d'abord zé éli véhanevéhou, et seulement ensuite éloké avi vaaromémenéhou.
Je précise bien entendu qu'il s'agirait alors de suivre complètement une chita et non pas de prendre à droite à gauche ce qui nous intérresse..

Pouvez s'il vous plaît me préciser s'il existe des sources hala'hiques d'une telle interdiction, et le cas échéant, s'il existe également des dispositions pour permettre à quelqu'un de choisir ue autre tradition( hatarat nédarim ou autre) ?
Dans le cas où c'est effectivement interdit, qu'en est-il si le père est baal téchouva, le fils doit-il absolument le suivre ? De même, si le père autorise le fils à suivre une autre voie, ou ne lui impose rien de spécial à cet égard ?

Je sais que j'en demande beaucoup, si vous pouviez me répondre, j'attendrai le temps qu'il faudra ; j'ai une autre question à propos des haskamot du Tanya, y en a -t-il qui existent qui ne seraient pas le fait de Ravs 'hassidim (dans le sens du courant 'hassidique bien sûr !), et sinon, existe-t-il des lettres d'approbation, ou des éditions du Tanya contemporaines portant (excusez-moi pour l'expression) une préface, une introduction un paraphe que sais-je, d'un gadol de notre génération ou autre qui ne soit pas 'hassid (même remarque que précédemment), Rav Ovadia Yossef ou quelqu'un d'autre ?

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 26 septembre 2004 - 23:00

Après tout, il a douze tribus, mais Réouven ne déserte pas la sienne pour servir à la manière de Shiméon.
Si vous êtes le rabbi de Kotzk, vous pouvez sans doute faire cette réponse à votre père. Moi, je n'oserai pas. On peut parfaitement étudier avec assiduité l'enseignement de Habad. Cela signifie-t-il qu'il faille adopter leurs coutumes au détriment de celles de nos aieux. Il faudrait pouvoir dit ce qui, dans celles-ci, serait taxable d'obsolète, ou pire.
Cela dit, on considère qu'on peut quitter un rite liturgique "niglé" pour le rite du Ari.

Quant aux éditions avec approbations ou préfaces non hassidiques, je ne sais pas. Il faudrait interroger quelqu'un de la hiérarchie de Habad.

soleil55
Dimanche 26 septembre 2004 - 23:00

jze trouve assez surprenant de votre part votre reaction a un certain eliyoel qui demandait sil pouvait devenir habad? ou est le tolerance et le respect des autres?????
Et que dire aujourdhui de tous les grands rabanims meme Sepharads qui ne pratiquent plus les rites et coutumes de leurs ancetres ( ex les femmes tunisiennes avaient lhabitude daller dans la section des femmes pour bircat coanims a kippour ce qui est aujourdhui proscrit)?
Lhomme evolue, change et il ne faut pas mettre un hola aux elans de son ame et a son desir delevation spirituelle!

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 27 septembre 2004 - 23:00

On ne peut pas mettre sur le plan l'abandon de coutumes erronées (qui ont toujours été proscrites, même lorsqu'on ne parvenait pas à les endiguer) et l'obligation de maintenir les rites ancestraux. (Dans votre question, il faut bien sûr lire "dans la section des hommes.)
Les élans de l'âme, c'est peut-être très beau, mais pourquoi cela nécessiterait-il le rejet de son identité familiale et communautaire ? Nos pères aussi avaient une âme et elle parvenait parfaitement à s'élever sans aller chercher ailleurs !
L'homme évolue ? Sans doute. Est-ce forcément en bien ? Et la volonté divine, quant à elle, est éternelle. Cette évolution dont vous parlez ne relève-t-elle pas plus des modes changeantes et éphémères que de la pérennité en cela immuable de la Thora ?

eliyoël
Mardi 28 septembre 2004 - 23:00

Chalom Rav,
au sujet de la 15891, je vous remercie d'avoir répondu..
Néanmoins, vous ne m'avez pas dit s'il existe une procédure hala'hique (comme hatarat nédarim par ex) si l'on a la volonté de suivre une autre chita ; de plus, je suppose qu'on peut étudier l'enseignement 'habad sans pour autant changer d'us et coûtumes, à priori; mais justement, il me semble que l'on ne fait pas de scission entre la pratique et l'étude des mitsvot, et dans le cas précis de 'habbad (pour ce que j'en connais), les hala'hot sont reliées avec la 'hassidout de manière à ce que l'on puisse ne pas accepter de ne pas le mettre en pratique : ce que je veux dire, c'est que si la 'hassidout prend une importance relative dans mon judaïsme, je ne trouve pas correct de pratiquer un enseignement allant à l'encontre de mon comportement dans les mitsvot (et j'entends la manière comme les mitsvot elles-même). Bien entendu, il existe une mitsva d'étudier également pour l'étude tout court, mais bon..

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 30 septembre 2004 - 23:00

Je vous donnerai un exemple concret : quand on étudie le Talmud, on étudie tous les avis, y compris ceux qui ne sont pas retenus pour la halakha, et nous étudions ainsi tous les aspects de la Thora, y compris, nous qui sommes Hassidim, les oeuvres du Gaon de Vilna ou de rabbi Hayim de Volozhyn, ou du Natsiv et du rav Kook, qui sont des "mitnagdim" (bien que pour le rav Kook, on ait dit de lui qu'il était mitnagged en semaine et hassid à tendance Habad le shabbat).
Les enseignements de la Thora et la pratique des mitzvoth sont intimement liés mais même lorsqu'ils paraissent contraires les uns aux autres les comportements ne vont jamais à l'encontre les uns des autres. Les chemins poursuivis sont différents mais ils vont tous au même but. Et la question qui se pose est simple :
"samouni notéra ett hakéramim - karmi sheli, lo notarti"
Si garde les vignes des autres, qui gardera la mienne ? Et que répondrai-je au jour où on me demandera des comptes : le verger du voisin était plus attirant ?

davmou
Lundi 25 octobre 2004 - 23:00

19391
J'ai entendu dire de la part d'un Habad que ce minhag pouvait etre pratiquer par tous les juifs sans exception car il correspond à la 13 eme porte du beit hamikdach a travers laquelle tous les juifs pouvait passer (si j'ai bien compris). En effet, tout d'abord, le nossa'h de la tefila est d'apres le Ari Zal qui a su faire en sorte d'unir les differents minhaguim.
De plus, m'a-t-il dit: s'il y avait vraiment un pb à ce qu'un sefarad se comporte selon le minhag habad, le rabbi aurait reagi en voyant les sefaradim prier ds le tehilat hachem et suivre les minhaguim habad. or il n'a rien dit et a meme donné son accord, ce qui prouve que cela est permis.
Qu'en est-t-il reelement au niveau hala'hique?
Merci pour votre reponse.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 31 octobre 2004 - 23:00

C'est au rav séfarade de sa communauté que chacun doit poser cette question. Et c'est à son avis qu'il doit se ranger.

pinhas22
Lundi 23 mai 2005 - 23:00

bonjour,

je voudrais savoir , si selon vous , il est permis de changer de minhag?
en effet , il me semble avoir appris que c' est interdit, " al titoch torat imeha" la thora de ta mere s' associant aux minhaguims.
Deplus , de nombreus exemples nous montrent l'importance des minhaguims , et surtout celle de les garder:
-le beth yossef, ds son introduction au choulhan arouh ecrit" je ne suis pas venu pour changer les minhaguims"
-on a le principe , que les minhaguims sont "dohé lahalaéha"( pas toujours, mais souvent)
-le rav moshé feinstein,plus grande autorité halahique de la fin du 20 eme siecle, n'a permi qu' aux hassidim d' adopter le minag litai , tout simplement parcqu'avant cela, leurs ascendants l'etaient.( vous conviendrez bien que le rav fenstein n'etait pas du genre a remuer les tensions d'il y a 2 siecles)

-je conviens que , qqun qui etait loins de la thora , et qui a ete amené a la techouva par des hassidims , puisse adopter leur minhag( bien qu'il serai , peut etre je me trompe, tout a leur honneur de le conforter ds le minhag de ses grands et arriere grand parents ) car il peut peut etre etre comparer a un orphelin ( tinok chenichba) .

cette question fai suite a une question d'un juif qui vous demandai de l'aider a prendre le minhag d' une hassidout , et auqquel votre reponse ,a mon grand etonnement , a ete de lui conseiller de contacter l' institution liée a cette hassidout( donc a l'encourager). j' aurai imaginé que vous le lui aurai deconseillé , non pas pour aller contre cette hassidout , mais parcque chaque minhag quel kil soit contient des merveilles qui ont tenus de generation en genration et qu'il serai dommage de casser ,et meme interdi o moins par respect pour nos ancetres, il ne fo pas oublier que c'est en restant borné a nos coutumes que nos parents , gd parents,... ne se sont pas assimilés , et que nous sommes la, et juifs aujourd'hui! autant continuer dans cette voie non?

Rav Elie Kahn z''l
Jeudi 30 juin 2005 - 23:00

Ce que vous indiquez est la voie à suivre en général...
Mais il peut y avois des exceptions, si une personne est très attiré par un courant spirituel particulier.
Ne me demandez pas mes sources halakhiques, je n'en ai pas.

notabene
Jeudi 30 juin 2005 - 23:00

Cher Rav Simsovic, sur 23929 vous avez écrit, à propos de devenir Loubavitch et maintenir les rites ancestraux: "Les élans de l'âme, c'est peut-être très beau, mais pourquoi cela nécessiterait-il le rejet de son identité familiale et communautaire ? Nos pères aussi avaient une âme et elle parvenait parfaitement à s'élever sans aller chercher ailleurs !"

si c'est une faute que de changer de minhag, par respect de sa famille, que dire des convertis? Qu'ils fautent car ils ne respectent pas leurs parents et que leur âme, désirant s'élever, ne devrait pas chercher à s'élever ailleurs?
Je comprends bien que ce ne soit pas souhaitable de changer de minhag et de courant religieux comme bon nous semble et comme une girouette mais...pourquoi un seul changement sur sa vie, la vie d'une seule personne, voire d'une famille entière qui le déciderait, ne peut pas se faire?
Alors, parce qu'un juif a décidéou reçu son minhag, celui ci est immuable durant des milliers d'années? Même si plusieurs générations aimeraient changer de minhag, transmettant ce désir de changement en même temps que l'obligation de l'héritage? Qu'est-ce cela sinon une rigidité d'esprit?

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 10 juillet 2005 - 23:00

Vous dites certaines choses vraies à côté d'autres qui sont totalement fausses.
On ne dira pas que quelqu'un qui fait téchouva, lorsqu'il est issu d'une famille qui s'était éloignée, qu'il ne respecte pas ses parents. C'est le contraire qui est vrai, encore qu'il soit psychologiquement bien connu que ce genre de situation constitue l'un des blocages importants sur le chemin des enfants.

Ce que vous appelez rigidité d'esprit, en français, cela s'appelle la fidélité.

eliyoël
Samedi 2 juillet 2005 - 23:00

chalom,
suite à la 23929, je voudrais dire que nous autres cheelanautes devrions lire correctement les réponses et les questions du site avant de poster ; en l'occurence le rav simsovic répondait à la 2ème question, question des haskamot pour le tanya, et il ne m'a en aucun cas encouragé à aller voir ailleurs !
cordialement

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 10 juillet 2005 - 23:00

Merci de la précision.
Pour ceux qui voudraient suivre tout le fil, je rappelle que vous faites allusion à ma réponse à la question 15891.

eliyoël
Lundi 18 juillet 2005 - 23:00

chalom rav,

au sujet de la n°15891, j'ai cru finalement comprendre que la réponse était oui : vous m'avez dit qu'il est possible de passer d'un rite niglé à un rite nistar comme celui du ari. or le rite 'habad est a"al pi haarizal" comme mentionné sur n'importe quel tehilat hachem ; de plus, un rite 'hassidique en général devrait rentrer dans la catégorie du rite nistar, non ?
et cela nous tranquilliserait, en pensant à tous les juifs traditionnalistes (au sens propre) devenus 'habbad.

De plus, je voulais savoir ce que signifie de suivre 'habbad et de prier dans un pata'h eliahou ?! j'ai en effet vu des 'habbad sépharades qui procédaient ainsi..

Rav Elyakim Simsovic
Mercredi 27 juillet 2005 - 23:00

Cela signifie peut-être que toutes les mentalités ne sont pas monolithiques, qu'on peut aimer et apprécier les enseignements de Habad sans être pour autant obligé de renier les minhaguim de sa propre famille, ce que le Rabbi n'a jamais recommandé, contrairement à certains de ses zélotes trop zélés.

bjpg
Mercredi 31 décembre 2008 - 23:00

b''h
bonsoir
grace au moteur de recherche j'ai lu la question 15891 et le Mr ou Mmme prétent dire que il est interdit de quitter une tradition familliale pour en rejoindre une autre :
c'est ce que j'ai un peu fait me moi en fin je pense mes parents et mes grans parents ont tous le temps ete sefarades moi aussi je l'ai ete mais je suis devenu un loubavitch
est-il vraiment interdit de quitter une tradition pour aller en rejoindre une autre ??
loubavitch est juste un movement : le mouvement habbad mais il est vrai que ce mouvement n'est pas sefarade (je pense sa peut etre que je me trompe)
merci de votre reponse
ps: a tout les juifs qu'il pense que les habad sont une secte ils se trompe ! c'est juste un mouvement religieux suivant l'enseignement du rabbi de loubavitch!!!!!!

Emmanuel Bloch
Mercredi 21 janvier 2009 - 12:53

Bonsoir,

Effectivement, chacun est normalement cense suivre sa tradition familiale, celle qu'il recoit de son pere, pour tout ce qui concerne les minhagim : la priere, la prononciation, etc. Changer de tradition revient quelque part a remettre en cause les merites de ses ancetres, car on donne l'apparence d'etre meilleur qu'eux.

Le cas particulier est bien entendu celui du Baal Techouva, c'est-a-dire le Juif non religieux qui "revient" a la Torah. N'ayant pas recu de tradition a la maison, il ne continue rien, et est donc quelque part plus libre de se choisir sa propre tradition. Cette tradition sera souvent celle du milieu qui l'a attire, qu'il soit lithuanien, hassidique ou autre.

Rien de bien etonnant, des lors, a ce que de nombreux Baalei Techouva choisissent de s'identifier au mouvement loubavitch, qui est sans conteste celui qui fait le plus d'efforts pour rapprocher les Juifs eloignes de la religion.

Effectivement, Loubavitch est loin d'etre sepharade, c'est un mouvement hassidique ayant son origine en Russie :).

Toutefois, je ne peux que te conseiller de bien reflechir avant de reellement devenir loubavitch. Attention a ne pas mal me comprendre : j'ai enormement d'admiration pour le travail effectue, aux quatre coins du monde, par les emissaires du Rabbi zt"l. J'ai quelques interrogations sur la place que prend aujourd'hui le Rabbi zt"l dans le mouvement, mais evitons polemiques et sujets sensibles.

Les Hassidim de Loubavitch sont des gens tout a fait admirables, et nous avons beaucoup a apprendre d'eux en termes d'abnegation et de devouement aux justes causes.

Pourquoi alors reflechir avant de se joindre a eux ?

D'une part, leurs coutumes sont reellement differentes de celles de ta famille. La plupart du temps, elles sont plus strictes. A Pessah, par exemple, ils font tellement attention a ne pas manger de Hametz qu'ils consomment leur matsot dans des sachets plastiques, pour eviter qu'elles ne se mouillent. J'imagine que ta famille n'a pas cette tradition - du point de vue de la halakha, il n'y a aucun probleme a mouiller la matsa juste avant de la manger. D'autres fois, par contre, leurs coutumes seront plus coulantes - les loubavitch n'ont ainsi pas l'habitude de dormir dans la Soucca, au contraire de l'immense majorite des autres juifs religieux.

Il y un autre facteur que je crois important. La vie ideale, pour un Hassid de loubavitch, est celle du chaliah. Bien sur, tout le monde est le bienvenu chez les loubavitch, et personne ne ressent etre un citoyen de deuxieme categorie. Mais il n'empeche que le modele a suivre, au sein meme du mouvement, l'ideal de vie preconise, c'est etre l'emissaire du Rabbi au fin fond de la Tanzanie (ou ailleurs). C'est une vie dure, pleine de sacrifices, meme si elle est admirable. Je veux juste dire que tu devras te poser la question de savoir si tu es pret a suivre cette voie dans le futur, et si non, tu dois reflechir si cela ne va pas te deranger que le milieu que tu t'es choisi ne te considere comme le top du top.

Tu peux tout a fait etre proche des loubavitch sans t'identifier completement avec ce mouvement. Prends le temps de bien decider, tu es encore jeune a ce que je comprends.

bjpg
Mardi 20 janvier 2009 - 23:00

b''h
bonsoir!
a propos de la question numero 45290 je veut dire a Emmanuel Bloch que certes pour l'instant je n'ai que 14 ans mais pour le moment se mouvement me plai il est vrai que nous avons des cotumes completement differentes dans la priere fetes et tout et certes ma famille na jamais ete habituer a ca mes parents ont du mal a maccepter que je soi dans ce mouvement
pour l'instant moi je me considere lubavitch car:( je suis trés attaché au rabbi je suis ces enseignement je prie comme lui je fais les meme coutume que lui..................... je fe la religion selon le rabbi) le chaliah certes est la vie ideal pour un hassid lubavitch c'est meme presque la chose que ya quelque semaine j'envisager de faire plus tard
pour l'instant je ne sias pa ce que je veut faire comme metier mon cousin qui est devenu habad il est comme moi lui il veut faire informatitien ce n'est pa parceque on est lubavitch qu'il faut faire chaliah et tout............. etc mais certes etre lubavitch demande des sacrifices pour le moment moi je me considere comme habad pour le moment mais certes je suis jeune ........ cela ne veut pa dire que je l'arreter de l'etre il est sur etre lubavitch sans avoir les parents lubavitch c'est dur de l'etre et de le vivre j'ai un copin qui est comme moi c'est parents etait sepharades avec leur coutume et lui a changer completement de coutumes
merci de me donner des conseils pour moi dans le futur a propos du mouvement
merci

Emmanuel Bloch
Dimanche 25 janvier 2009 - 00:55

Bonjour Bpjg,

Merci de ta reponse. Je respecte et admire ta demarche, surtout vu ton jeune age. Je voulais simplement te suggerer de bien reflechir avant de prendre des decisions qui t'engagent pour toute ta vie.

En pratique, si je comprends bien, tu ne connais quasiment rien du judaisme sepharade qui est celui de ta famille depuis des generations et des generations. Comment alors pourrais-t u etre sur de ton choix ? On ne peut preferer A a B que lorsque l'on a examine de pres aussi bien A que B.

A ta place, je me donnerais du temps pour decouvrir notre religion, ses myriades de traditions et tendances diverses et variees. Continue de frequenter les Loubavitch, bien entendu, tu apprendras beaucoup d'eux, mais garde un oeil ouvert sur ce que les autres ont a offrir egalement, et en particulier ta tradition familiale particuliere. Tu as probablement toutes les raisons d'en etre fier.

J'ouvre ici une parenthese : je me dis des fois que le Judaisme, c'est un peu comme un grand orchestre philharmonique. Dans un orchestre, il y a des dizaines d'instruments : les violons, les pianos, les percussions, les clarinettes, etc. C'est l'ensemble qui fait la beaute de la chose. N'ecouter qu'un seul instrument de l'orchestre, c'est perdre la vision (ou l'ecoute) d'ensemble.

Chez nous, nous avons les juifs d'Afrique du Nord et ceux d'Europe de l'Est, ceux d'Allemagne et ceux de Syrie/Liban, les Yemenites, les rationalistes et les mystiques, les philosophes et les halakhistes, etc.

On peut passer a etudier une vie entiere le Judaisme sans tout connaitre. Comme dans mon exemple de l'orchestre, je crois qu'il existe une beaute particuliere que l'on ne percoit que lorsque l'on essaie de voir l'ensemble. Un element du tout, un instrument de l'orchestre, un courant du Judaisme, ce n'est jamais le tout.

Fin de la parenthese ici, car ce n'est pas vraiment la question de depart. La question de depart, c'est qu'il faut avoir une tradition pour tout ce qui concerne les minhagim. C'est vrai. Je voulais juste te conseiller de prendre le temps d'apprendre et de comprendre avant de decider.

Bonne chance et bonne continuation ! :)

nitzotz
Vendredi 17 avril 2009 - 23:00

En commentaire sur la réponse de M. Emmanuel Bloch pour la question 45290 :
Vous écrivez que les coutumes 'Habad sont parfois plus coulantes - et c'est peut-être le cas, mais je pense que l'exemple que vous prenez pour la souccah est mal choisi. En effet, si les 'Habad n'y dorment pas pendant Souccot, ce n'est pas parce qu'ils sont cool sur ce point, mais au contraire par Yirat Chamaïm, car al pi kabbalah la sainteté de la souccah à ce moment est telle qu'y dormir, ce serait laisser la porte ouverte à la toumah du sommeil.
Je dois ajouter qu'en 5 ans de Techouva au sein d'un Beth' Habad, je ne les ai jamais trouvé "coulants" envers eux-mêmes, simplement extrêmement patients, aimants et acceptants envers ceux qui sont "loin".
Et une petite remarque intéressante : De tous les Siddourim, duquel le "Tehilat Hachem" 'Habad est-il le plus proche, en terme de ressemblance ? Du "Pata'h Elyiahou" séfarade !

Emmanuel Bloch
Lundi 20 avril 2009 - 07:25

Chalom,

Merci de votre remarque. Toutefois, je ne peux vous suivre sur la question de la souccah : la halakha (choul'han aroukh 639) insiste sur l'importance de dormir dans la souccah. En effet, pendant les sept jours de la fete, un juif est cense faire de sa souccah sa demeure normale, et il faut y manger, y boire ... et y dormir.

Cette halakha se trouve deja dans le Talmud, et a ete reprise dans tous les codes de halakha jusqu'a nos jours. En fait, la halakha est plus stricte sur le sommeil que la nourriture, puisqu'il est permis de manger certaines nourritures hors de la souccah (fruits, boissons, ...), alors que la plus petite sieste est interdite en-dehors de la souccah. De plus, un couple marie est cense dormir ensemble dans la souccah, a condition bien sur que les conditions le permettent du point de vue de la tsniouth.

Depuis le Moyen-Age, en Europe, on prit l'habitude de ne pas dormir dans la souccah. Cette deviation a ete expliquee de diverses manieres, la plus evidente etant l'inconfort de dormir dehors dans le froid de septembre / octobre. Mais de nos jours, en Israel (ou il fait meilleur !) et ailleurs, beaucoup de juifs religieux font attention a cet aspect de la mitsva.

Voila pour l'importance de dormir dans la souccah. Par rapport aux usages de nos freres Loubavitch maintenant, je dois humblement avouer que je ne les comprends pas. Il semble que le Rabbi Rayats n'avait pas pour habitude de dormir dans la souccah, et apres lui le Rav Menahem Mendel Schneerson zatsal fit de meme (cf. Likoutei Si'hot, vol. 39, pp. 211 et suivantes). Les 'hassidim, naturellement, font comme leur rabbi.

Mon incomprehension vient du fait qu'il est constant qu'en cas de conflit entre une halakha et des considerations mystiques, la halakha l'emporte dans tous les cas. De plus, si la raison doit etre trouvee dans la kabbalah, comment comprendre que tous les grands dirigeants mystiques de notre peuple (le Arizal, ...), y compris de nombreux Admorim hassidiques, faisaient tres attention de dormir dans la souccah ? A ma connaissance, personne (a part 'Habad) ne se dispense de l'obligation de dormir dans la souccah.

Comme je l'ai ecrit, je n'ai pas de reponse. Demandez a votre chalia'h s'il n'aurait pas plus de precisions, cela m'interesse. Quoi qu'il en soit, par rapport a la question posee par le premier cheelanaute, l'abstention de dormir dans la souccah represente bien une "koulah". Si, dans son retour a la religion, mon precedent interlocuteur choisissait de pratiquer les usages de ses ancetres (marocains, tunisiens, algeriens ou autres), il lui faudrait s'en tenir a la loi telle qu'elle est fixee par le choul'han arou'h. En adoptant les coutumes 'habad, il fait donc moins. Je tenais simplement a attirer son attention sur ce point.