Conversation 18635 - Je m'ennuie a la shoule....

misch
Samedi 24 juillet 2004 - 23:00

Si on n'a aucune envie de prier, que la seule chose qu'on pense en faisant la prière c'est de la terminer au plus vite, doit-on prier dans ce cas là ?

J'écris à tous les rabbanim car c'est plus pratique, mais si ça gène, je n'en écrirai qu'à un seul.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 25 juillet 2004 - 23:00

Oui. En vérité, le mot "prière" fausse un peu le sens de l'activité. Il s'agit d'une fonction qui en hébreu s'appelle "avoda", qu'on traduit habituellement par "travail". Le travail pour assurer la subsistance et aménager le monde matériel est "avodat houline", travail profane, le travail qui consiste à aménager le monde spirituel s'appelle "avodat haqidèche", le travail de la sainteté. La "prière" appartient à cette catégorie. Nous y traçons des routes et reconstruisons le monde, pavé par pavé et pierre par pierre. Ce n'est pas toujours très exaltant mais cela nous dispense-t-il d'apporter notre contribution ?
Cela ne signifie pas que les rites oraux que nous regroupons sous le terme générique de "prières" ne comporte pas aussi des demandes (baqachoth). C'est pour cela aussi qu'elles sont formulées sous forme liturgique de bénédictions : il s'agit de la bénédiction nécessaire à Israël en tant que peuple pour pouvoir remplir sa fonction ; aujourd'hui, nous en avons sans doute plus besoin que jamais.

(Ce n'est pas plus pratique d'écrire à tous les rabbanim, cela fausse les statistiques et nous donne inutilement du travail)