Conversation 22020 - Soyons plus souples

Keren-61
Samedi 26 février 2005 - 23:00

Chavoua tov à tous,
ma question se rapporte à la convertion et notament en ce qui concerne les preuves tangible de sincérité du futur converti.
une personne qui souhaite se convertir au judaisme veux par essence et pour respecter les mitsvotes fonder un foyer juif et donc rencontrer son mazal au sein de notre communauté.

si une personne sincère entame une convertion il est normal qu'elle fréquente une synagogue et un nombre croissant de juifs, si au cours de ses rencontres il se produit ce miracle de l'amour comment faire pour le vivre naturellement aux yeux du monde et ce sans entacher la validité ni les motivations sincèrent du futur converti.

d'autre part, l'acte de convertion implique une immersion disons probatoire dans le peuple juif comment cela peut-il se concilier halakhiquement avec des obligations supplémentaires (certaines connaissances détaillées que l'on ne réclame pas, peut être à tort aux futur bar mitsva) et des interdictions incompatibles avec la vie juive (ex: pas de mezzouzotes sur les linteaux des maisons)

Ces questions ne sont en aucun cas personnelles, il s'agit pour moi d'approfondire un certains nombres de règles apportés par l'homme dans le cadre du droit religieux. En effet, dans la Thora, la convertion de Ruth est l'exemple type de la simplification, tu veux être juive, tu appartiens au peuple d'Israël. De même le premier des convertis n'est-il pas Abraham lui même guidé par l'appel de D.? Enfin la politique qui consiste à éprouver si fortement les candidats à la convertion dans notre monde de moins en moins religieux, et de moins en moins croyant.Ce monde dans lequel bon nombre de juifs s'éloignent de nos préceptes ancestraux n'accentu-t-il pas la déjuidaisation et la perte de ferveur et de pratique? D'autant plus que pour un homme souhaitant se convertir, la circocision est à mes yeux un acte symbolique très fort qui par sa nature devrai se passer d'autre justification.

Excusez moi d'avoir été aussi long et un grand toda pour votre site si utile et pour vos réponses.

Rav Elie Kahn z''l
Mardi 1 mars 2005 - 23:00

Bonjour,

Où est la question?

Keren-61
Mercredi 2 mars 2005 - 23:00

précision sur la question 22020

il est vrai que ma question était peut être trop implicite.

Les règle et contraintes actuelles de la convertion sont originaire d'une partie de notre histoire et notament de la shoa, et donc de nombreuses règles imposées au futur convertir proviennent d'une interprétation humaine plus large que la thora apporter par des hommes et donc révisables.

le fait de ne pas être prosélite consiste à ne pas aller chercher le converti mais pas à le rejeter or je voudrai comprendre pourquoi aujourdh'ui au lieu d'acceuillir et d'accompagner positivement le converti dans sa démarche, la plupart des rabbanimes ferme la porte rejette ou mette à l'écart le converti.

le beth din n'est-il pas juste une formalité humaine?

La convertion au sens de D. n'est -elle pas tout simplement constituée dès lors qu'il y a une volonté sincère?

la convertion d'aujourd'hui n'est-elle pas qu'une reconnaissance humaine parfois entachée d'erreur et D. dans son prorpre Beth din ne rétabli-t-il pas la réalité des voeux sincères?

enfin y a-til des discution afin de perfectionner ces procédure humaines pour les rapprocher de la thora très ouverte en ce qui concerne les convertion et les procédure actuelles de la convertion ne sont-elles pas en contradiction avec les règles de la thora?

si il n'y a pas de contradiction j'aimerai une explication sachant que d'acceuillir une personne volontaire n'a rien à voir avec du prosélitisme de missionnaire.

Je vous remercie de bien vouloir éclairé mes connaissances sur ce sujet

Rav Elie Kahn z''l
Samedi 5 mars 2005 - 23:00

Je comprends mieux le sens de votre intervention.
Sans entrer dans tous les détails de votre message et sans accepter toutes vos interprétations, je reconnais qu'il y a parfois fort à faire en ce qui concerne l'accueil des personnes voulant se convertir.
J'entends trop souvent parler de rabbins qui ferment hermétiquement les portes même devant des personnes dont la sincérité n'est pas à mettre en doute. Ces rabbins se souviennent des textes mettant en garde devant un prosélytisme trop actif, et ont oublié les autres mettant en garde devant le rejet de personnes à la recherche de la vérité.
Cette réaction bien que compréhensive devant le grand nombre de cas de demandes de conversions motivées par autre chose que l'amour de la Tora, n'est pas justifiée dans un grand nombre de cas.

Olivier-Yosseph
Mercredi 16 mars 2005 - 23:00

Commentaire à la question 22159

Bonjour,
je recite une phrase de votre reflexion : « S’il s’avere que la personne qu’il a converti (le BethDin) n’est pas sincère dans son coeur, les conséquences seraient désastreuses et sur plusieurs générations catastrophiques ».

Je precise au prealable que je suis converti BethDin depuis 12 ans. A mon avis (et je ne parle qu’en mon nom uniquement), quel que soit votre statut (juif, non-juif, membre du Beth Din, Rabbin), rien ne vous permet d’ecrire une telle affirmation.

Dans le cœur des hommes, il me semble tres « délicat » d’avoir une approche manicheenne (ou tout blanc, ou tout noir, conversion sincere ou pas, conversion interessee pas), notamment pour deux raisons.

La premiere est que tous (ou presque) les actes de la journee, sont des actes « interesses », sinon, « mamach » (= franchement) on ne les ferait pas.
C’est aussi bete que cela, et je ne comprends pas pourquoi seule une demarche de conversion acceptee serait franchement « desinteressee ». Je crois que c’est deja mentir a son prochain, voire pire, a soi-meme, que de de ne pas le reconnaître.

Imaginons que vous désirez vous convertir. Au cours de la conversion, votre interet peut evoluer (« grossir », « diminuer », ou changer de nature) dans le temps, dans un sens ou dans un autre, car vous évoluez : c’est justement l’objet de la conversion. Quoi de plus normal ? Le niveau d’interet ou de desinteret, est forcément different entredeux instants lors de votre conversion.

Donc, une conversion interessee me semble « normale ». Je n’ai pas dit « cachere », je ne suis pas Rabbin, j’ai dit « normale ».

La deuxieme raison est qu’il est parfois difficile de se connaître. Cela signifie que, sans le faire expres, a son propre insu, on peut justement se mentir a soi-meme. Et la, c’est nettement plus serieux. Par exemple, (c’est juste un exemple, il y a d’autres raisons pour se convertir), vous voyez des filles juives (et reciproquement) qui ont, on va dire, de la classe, une tenue, une culture, bref, des reperes. Elles sont belles, elles me fascinent. Peut etre, une d’entre elles me plait un peu plus. C’est normal, cela signifie que tout fonctionne bien chez vous ! Mais tres vite, vous la repoussez, en vous disant, consciemment qu’elle n’est pas faite pour vous, vous n’etes pas (encore) juif. Et entre nous, la nuit, vous revez de qui, de quoi ? !

Quand on fait une demarche de conversion, on effectue une demarche soit-disant « pure », ou « sans mensonge » ; mais en fait, ne nous mentons plus, c’est « tres difficilement possible ». Imaginons ; je fais, sans le savoir, une conversion interessee, mais je ne veux pas me l’avouer, et je me dis que j’aime le peuple d’Israel. C’est vrai ; et ses filles aussi, c’est vrai, mais cela je ne veux pas me l’avouer. Jamais. Et d’ailleurs en me presentant ainsi, finalement, je serai encore plus credible aux yeux du BethDin. Et voici le « Yetser ara » (= « le mauvais penchant ») qui se sent encore plus à l’aise chez moi … Cette deuxième raison est la pire de toute : on s’affiche clair, limpide, transparent, désinteressé, et le « yetser ara » sommeille en moi, un petit sourire aux lèvres, car il a deja gagne sans que je m’en doute moi-meme … Le « yetser ara » est ici plus fort que moi. Dans l’esprit de certains, pour etre candidat a la conversion, il faudrait etre, outre desinteresse (voir 1ere raison ci dessus) sincere. A mon avis, seuls des objets ou robot programmes repondent « facilement » a ces criteres. Etes vous un robot-programme ? Si oui, vous avez déjà toutes vos chances…

Pour conclure, toutes les conversions, a mon avis, sont plus ou moins interessees et « pas completement sinceres ». Et alors ? Et je l’affirme, c’est vrai. Et alors ? Et je l’affirme, c’est normal. Cela ne me gene finalement pas, de rencontrer une personne suffisament franche avec et moi et honnete avec elle-meme surtout qui me dirait : j’aime le peuple juif, avec ses fetes, ses traditions, ses lois, ses obligations, mais aussi avec ses filles et ses garçons que je trouve belles et beaux : ils ont de la classe Mamach ! Si j’étais Rabbin au BethDin, c’est celui là que je commencerai par convertir, parce qu’il est « franc » et sincère avec lui meme, dans toute sa complexité, et avec le BethDin ensuite, dans toute sa rigueur. Rassurez vous, je ne suis pas au BethDin et n’y serais jamais.

Je ne dis pas que le BethDin aurait raison de prendre alors tous les candidats « interesses » ou carrement « non sinceres ». Non, son but, noble et difficile, est de vous renvoyer les réelles raisons de votre motivation, de les apprecier au final, et de vous accepter ou non comme converti a l’issue de la « periode de test ». La duree de cette periode de test est forcement variable, entre autres, selon le niveau de sincerite decele. Je me repete, a mon sens, le premier objectif est de deceler votre propre sincerite, celle que vous affichez certes, et celle que vous dissimulez, pas à lui, aux autres, mais à vous-meme surtout.
Apres quoi, le BethDinl valide votre démarche, pourvu qu’elle ne soit « pas trop » interessee. Quoi de plus naturel dans cette demarche, quoi de plus difficile dans l’appreciation du BethDin ?

Au final, si vous etes finalement « converti », c’est un succes. Si vous ne l’etes pas, c’est aussi un succes, parce que beEmeth (« a la verite », accomplir les 613 « mitswoths » (= commandements ordonnés aux juifs), c’est pas de la tarte aux 7 lois de Noé, c’est du claffoutis avec 613 noyaux !
Et puis, entre nous, je vous le chuchotte dans votre oreille, entre nous, celui qui souffle la décision à prendre dans l’oreille du BethDin, c’est finalement Hachem, un ami « qui vous veut du bien ».

C’est par une appreciation tres (trop) rapide et simplifiee des situations que certains, par exemple des « non-vraiment-rabbins », exige du futur converti une demarche « sincere et non-interesse » : cessez de leur demander l’impossible. C’est trop destructurant pour leur personnalité humaine. Ceux qui le font, n’en seraient, à mes yeux, peut être pas capables eux mêmes.

Enfin, pour en revenir à la phrase precedente citee, et apres avoir vu qu’il n’y a pas d’approche manicheenne, et quel que soit le resultat de votre demarche, il n’y a pas a mon avis de catastrophe pour les generations suivantes, heureusement ! Je ne l’ai vu écrit nul part.

Merci de m’avoir lu, et excusez moi d’avoir ete un peu long.

Rav Elie Kahn z''l
Vendredi 18 mars 2005 - 23:00

Ne voulant pas transformer le site en forum, je publie votre réaction, mais ne m'engage pas à publier les suivantes.

NHAKEILE
Dimanche 20 mars 2005 - 23:00

BONJOUR,

JE NE TIENS PAS A FAIRE DE CHEELA UN FORUM CAR C EST UN SITE TRES BIEN COMME IL EST.
C EST LA RAISON POUR LAQUELLE CONCERNANT LA REPONSE 22419 QUI M A ETE ADRESSEE ,JE VAIS REPONDRE PAR UNE QUESTION S'ADRESSANT AU RAV:

MA MERE M A TOUJOURS RACONTE L'HISTOIRE D'UNE FEMME DE SON VILLAGE QUI S'ETAIT CONVERTI AU JUDAISME DANS SA JEUNESSE.
ELLE S'EST MARIE AVEC L'UN DES JUIFS LES PLUS PUISSANTS DE LAVILLE DANS SON TEMPS.
ELLE LUI DONNA DEUX FILLES QUI GRANDIRENT ,SE MARIERENT ET DONT L'UNE D'ELLE DONNA UN FILS.
ARRIVA LE JOUR OU LA GRAND MERE SENTIT SA FIN PROCHE ET DEMANDA ,A LA SURPRISE DE TOUT LE VILLAGE QU'ON LUI AMENE UN PRETRE POUR LA CONVERTIR AU CHRISTIANISME AFIN QUE JESUS LUI PARDONNE SON ERREUR D'UNE VIE...
MA QUESTION EST LA SUIVANTE:
LES DEUX FILLES ET LE PETIT FILS DEVAIENT-ILS SE CONVERTIR DEVANT LE BETH-DIN APRES CELA?
OU ALORS LA GRAND MERE ET SA PROGENITURE SONT ILS JUIFS,MALGRES SA DERNIERE VOLONTE?

MERCI.

Rav Elie Kahn z''l
Lundi 21 mars 2005 - 23:00

Ils sont juifs.