Conversation 25590 - Libre arbitre et toute-puissance divine

Bigben
Lundi 12 septembre 2005 - 23:00

chalom
peut etre que cette question a deja ete posee, je m en excuse si c est le cas, je ne l ai pas trouve dans la base de donnee.
Ma question est la suivante:
Nous avons le libre arbitre. D... controle tout et fait ce qu il veut sachant qu il n a pas d egal. Pour moi ces deux phrases sont quelque peu antithetique.
Un exemple:
Un homme dans le desert demande a D... de trouver de la nourriture.D... exauce sa demande. pas de probleme D... fais venir sur le chemin de l homme un animal. jusque la tout fonctionne.
Maintenant, cet homme demande a D... de rencontrer un autre homme dans le desert. D... exauce sa demande... D... peut le faire puisqu il peut tout faire. Mais comment est ce possible? D... intervient sur le chemin emprunter par l un des deux hommes pour provoquer la rencontre. Avaient t ils donc le libre choix de leur direction?

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 19 septembre 2005 - 23:00

Puisque nous sommes dans le domaine des supositions, votre deuxième homme marche sur une piste dans le désert. Il va bientôt arriver à une bifurcation. S'il prend à droite, il rencontrera le premier homme. S'il prend à gauche, non.
Dieu va-t-il intervenir dans son processus de décision ? Pas forcément. Un coup de vent recouvre l'embranchement de gauche et notre poursuivra son chemin sans même savoir qu'il y avait une bifurcation. Sa liberté de décision est restée intacte et la volonté de Dieu s'accomplit. (je pourrais vous donner bien d'autres exemples, mais ils reviennent tous au même : c'est en définitive toujours l'homme qui décide.)
Mais en fait, les choses sont à la fois plus grave et plus simples. Tout le premier chapitre de la Thora vient nous enseigner que Dieu n'agit pas à l'égard de son monde en vertu de sa Toute-Puissance mais en vertu de la réussite PAR L'HOMME du projet de la création.
D'où un non-interventionnisme assez radical de la part du Créateur dans les affaires du monde, que certains d'ailleurs lui reprochent sans bien se rendre compte des implications morales d'une telle critique.