Conversation 3025 - Choisir sa prononciation

Anonyme
Samedi 14 décembre 2002 - 23:00

Je tiens à vous remercier pour la rapidité à laquelle vous répondez aux questions qu'on vous pose, aussi nombreuses soient elles!
Pour vous faciliter la tache, je tâcherai d'être bref.
Quelle prononciation un sefardi doit-il avoir: l'israëlienne actuelle adoptée sa communauté ou l'"ancienne" (Rimel...)
Un sefardi peut il changer sa prononciation en Achkenaze lorsque par exemple il lit la Torah dans une communauté de ce rite?
Tout mes encouragements pour la réussite de votre site

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 24 janvier 2003 - 23:00

On ne passe pas d'une prononciation à l'autre de manière arbitraire, une fois comme-ci et une fois comme ça par pure convenance. Lorsqu'il y a nécessité (par exemple en Israël, à l'armée, où l'immense majorité ne comprendrait pas le qiddoush ou la lecture de la Thora ou la Téfila prononcés à l'achkénaze), un achkénaze peut prononcer à la séfarade avec une réserve concernant le Chem Havaya (le Nom divin), mais pas l'inverse.
On ne considère généralement pas que la non-accentuation des gutturales (guimel avec ou sans daguesh) consiste en un changement de prononciation.
Je suis d'avis qu'il est bon de marquer la différence entre alef et 'ayin et entre 'heth et khaf, même pour ceux qui (comme moi) ont conservé la prononciation achkénaze 'hassidique traditionnelle.
Peut-être le Rav Zenou aimerait-il donner un complément d'information.

Anonyme
Mercredi 18 décembre 2002 - 23:00

Pourriez-vous répondre à la question 3025?
Tous les soirs, je regarde si vous y avez répondu mais la réponse est continuellement "en cours".

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 28 janvier 2003 - 23:00

ça a été fait entre-temps

Anonyme
Vendredi 24 janvier 2003 - 23:00

Suite à la question 3025, pourriez-vous me donner des références?
De plus, le rav Simsovic affirme qu'il est pour une distinction entre Alef et Ayin et Khaf et Heth. Mais, respecte-t-il cela? Je n'ai jamais entendu un Hazan Achkenaze le faire (même un s'est plus ou moins moqué de moi lorsque je lui ai fait la remarque). Quant à ce qu'un Séfardi ne peut pad changer sa prononciation, dans le cas où cela ne se passe pas en Israël mais en Houl et que la communauté est Achkenaze et que personne ne comprendrait la prononciation Séfarade, qu'en est-il? De plus, pour continuer sur les distinction, pensez-vous qu'il est bon de différencier les Tet des Tav, et de prononcer le Tsadi israëlien SSadi?

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 27 janvier 2003 - 23:00

Oui, je fais ce que je dis (soit dit en passant, votre question de savoir si je respecte ce que je dis est un tant soit peu, comment dire, formulée maladroitement ? J'ose espérer que vous n'aviez pas d'intentions insolentes. Faut ptet' faire attention sur qui qu'vous déchargez vot' flingue). Oui, je distingue le 'heth du khaf et alef du 'ayin aussi bien dans ma prononciation de l'hébreu "à l'israélienne" que dans la téfila) Ça étonne parfois certains mais nul en Israël ne songerait à s'en moquer.

Nous savons bien que les diverses prononciations sont influencées par les milieux dits ambiants : les Juifs ashkénazes des pays germaniques prononçaient le holam "au" à l'allemande alors que les Juifs polonais avaient tendance à le prononcer "oy". L'influence d'un contexte arabophone a permis aux Juifs des pays de langue arabe de conserver plus marquées certaines différences. Ça n'a pas été le cas au même titre des communautés séfarades européennes, en Grèce ou en Yougoslavie, par exemple.

J'ai eu des maîtres séfarades chez qui ces distinctions de prononciation étaient à la fois très présentes et très discrètes, naturelles sans affectation ni exagérations, ce qui donnait à leur parler une grande élégance. J'ai connu des mêmes communautés où se mêlaient des originaires de diverses régions du Maghreb dont certains prononçaient le "rhimel" pratiquement comme si c'était un "resh" roulé et d'autres avaient réintroduit le djémel en hébreu. Et il y en avait aussi qu'on aurait pu croire nés à Ménilmontant (et ils étaient parfois tous de la même famille).

En France, toutes ces distinctions se sont plus ou moins estompées, sauf la différence de prononciation du qamatz (o/a) et du tav/sav entre les ashkénazes et les séfarades des dernières générations. Beaucoup d'ashkénazes ont d'ailleurs adopté la prononciation israélienne même en houtz laaretz.

Pour le reste, en ce qui concerne le rituel, puisque c'est le seul point de pertinence de la discussion, la halakha est que chacun doit suivre le minhag de sa famille et de sa communauté.
S'il n'en a pas, le minhag de son rav. S'il n'en a pas, il a un problème...

Pour les sources, je vous recommande la lecture de Psaqé Ouziel, du rav et rishon le tzion Ben Tzion Méir Hay Ouziel zatzal, premier grand rabbin séfarade d'Eretz-Israël à l'époque du Mandat et contemporain de Maran Harav A.I. Kook zatzal. (pages 1-5 correspondance entre ces deux "colonnes du monde" concernant notre sujet et pp.13-20 responsa du rav Ouziel sur la prononciation ; pp. 21-36 une fine analyse de ce qui est permis et de ce qui ne l'est pas en matière de division communautaire). Si vous lisez l'hébreu, vous aurez beaucoup de plaisir à lire le livre tout entier et vous y gagnerez beaucoup.

Anonyme
Samedi 25 janvier 2003 - 23:00

au rav simsovitch,

je ne comprends pas votre reponse "je suis pour differencier le Aleph du ayin et le Heth du caf" c est un choulhan Arouah tres claire et un hazan ne p[eut letre si il ne differncie pas cela ne ne il pas de meme pour une priere personnelle, je pense que le Rama lui aussi differenciait pas vous? le Rav Zenou est il hazan?
Merci de vos reponses si claires er si etoffees/

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 26 janvier 2003 - 23:00

Je ne sais pas si le rav Zenou esr Hazan, mais il est séfarade !
Concernant alef et ayin ou heth et khaf, je faisais référence au fait que dans les prononciations israéliennes courantes, pour ne pas parler de la France, cette différenciation tend à s'estomper, du moins en milieu ashkénaze.

Anonyme
Lundi 27 janvier 2003 - 23:00

Je ne comprends pas pourquoi vous vous êtes vexés suite à ma dernière remarque à la question 3988. Je pensais m'être bien exprimé, vous disiez que vous étiez pour les différences etc., or je n'ai jamais entendu un achkenaze les faire. Je voulais ainsi savoir si vous le respectiez ou non, tout en étant d'accord avec ceux qui le font. Je n'ai absolument pas voulu être insolent! En tout cas, maintenant, je connais un Hazan Achkenaze différenciant Aleph et Ayin, Heth et Haf. Bonne nouvelle!

Rav Elyakim Simsovic
Mardi 28 janvier 2003 - 23:00

Je ne me suis pas vexé, j'ai été un peu surpris du ton légèrement provoquant qui semblait émaner de votre expression. Incident clos.
Je ne suis pas spécialement Hazan, et ce n'est pas seulement en tant que tel que je fais cette différence lorsqu'il m'arrive de l'être, mais aussi dans la vie de tous les jours... puisqu'en Israël on ne parle pas que le français.

Anonyme
Samedi 29 mars 2003 - 22:00

Chalom,

Le rav Simsovic, dans la dernière phrase de la réponse 3025, écrit "Peut-être le Rav Zenou aimerait-il donner un complément d'information.".
Ainsi, puisque vous y êtes doublement invité, pourriez-vous -si vous en avez le temps, les rabbins de Cheela ne sont quand même pas des robots!!!- faire le point en ce qui concerne les avis sefarades à ce sujet?
Je vous en remercie d'avance.

Rav David Zenou
Mercredi 23 avril 2003 - 23:00

Shalom,
Je n'ai pas trop a rajoute, si ce n'est qu'il est bon d'apres moi de faire attention de maniere generale au guimel et rimel (pendant la tefila) et bien sur heth, caf. alef ayin.
Il est permis d'ecouter la Thora dans une prononcation differente tant que l'on saisi les mots qui sont dit.
Il n'est interdit a un ashkenaze de lire a la sefarade et inversement, je l'ai vu ecrit mais momentanement je ne me souviens plus ou, j'ai vu aussi faire ainsi (dans les 2 sens) devant de grands Rabbanim qui n'ont rien dit. La raison est que la lecture de la Thora est une institution de nos sages (Moche Rabeinou et plus tard Ezra Hassofer).
Il est a note que le Rav Ovadia Yossef interdit a un Sefarade de lire a l'Ashkenaze. (Yabia Omer 6,11)
Ce qui impliquent qu'il faut lire/ecouter la parasha de Amalek d'apres sa prononcation.

Pour ce qui est du langage courant bien entendu chacun peut garder son habitude. Il est a noter toutefois que le peuple uif a opter en Israel de parler avec un langage Sefarade et d'ecrire avec l'ecriture "cursive" ashkenaze.

Anonyme
Mercredi 23 avril 2003 - 23:00

Je n'ai pas très bien comrpis la réponse 5448.
Le rav Zenou a fait une faute de frappe (enfin je crois, et ce n'est pas dramatique, moi aussi j'en fais beaucoup, et puis on ne fait pas d'omelette sans casser des oeufs, l'omelette, c'est cheela, la magnifique initiative de répondre à tant de question, et les oeufs ce sont les fautes de frappes!) en me répondant mais je n'arrive pas à comprendre ce qu'il a voulu écrire.
Il a écrit: "Il n'est interdit a un ashkenaze de lire a la sefarade et inversement..." Voulait-il écrire "il n'est PAS interdit" ou "il EST interdit"?

A part cela, j'ai d'autres renseignements à vous demander:
-Vous conseillez de différencier Rimel et Guimel, mais que pensez-vous du Tav et Sav que certains sefardim très peu nombreux différencient, et différenciez-vous le daleth avec ou sans daguesh? Et pour continuer avec les בג"ד כפ"ת, certaines communautés (que je ne suis pas) ne différencient pas beth et veth, que pensez vous de cela?
-Si vous aviez écrit qu'il était permis à un ashkenaze de prononcer en sefarade et inversement, est-ce uniquement définitif ou cet avis (d'ailleurs, je sais que vous vous donnez déjà à fond pour cheela, mais pourriez-vous me le retrouver?) autorise également de varier sa prononciation? (Par exemple à baal Kore qui va lire tantôt pour des ashkenazes, et tantot pour des sefarade?)

Merci beaucoup de prendre de votre temps autant précieux pour répondre à nos questions!

Rav David Zenou
Mardi 29 avril 2003 - 23:00

Je voulait dire "il n'est pas interdit..."

Pour les autres exemples c'est sur que ce qui ont ce minhag il faudrait qu'ils en prennent soin. Je crois que les Tripolitain differencie le Tav et le Sav (surement aussi d'autres).
pour la derniere question, comme je l'ai deja signale dans la precedente reponse pour le Rav Ovadia il est formellement interdit a un sefarade de lire a l'Ashkenaze et a plus forte raison de changer tout le temps.
Pour l'opinion qui permet j'espere la retrouver.