Conversation 42695 - A la découverte de la pratique

krav
Samedi 28 juin 2008 - 23:00

Shalom Rav,

Je viens de lire votre réponse du 16 juin à Mirabella.
Elle m'a soulagé.
En effet, j'essaie depuis peu (et je ne sais pas pourquoi: à 46 ans!) de découvrir la pratique religieuse. Prières, Tefilin, Nerot Shabbat, étude, etc... comme un débutant qui apprend.
Mais voilà: ma femme n'est pas juive ni mes enfants. Et ça n'intéresse pas du tout ma femme. Sauf mes enfants (non juifs, bien sûr) de 17 et 16 ans.
En plus, je n'ai pas du tout été élevé dans le judaïsme (sauf la circoncision, et je ne m'en rappelle pas; seulement 1 ou 2 photos avec un rabbin et mon père, et ma mère, père que j'ai perdu quand j'avais 15 ans).
Je suis donc en situation de contradiction avec la Torah, je sais. Et je découvre que je n'en suis pas (plus) heureux.
Alors, pratiquement, on ne mange plus de porc à la maison. .Mais il m'arrive (quand je n'arrive pas éviter) d'en manger à l'extérieur. Et en plus, je n'aime pas le porc! Et puis, la viande que nous mangeons n'est pas kacher.
Le Shabbat. Aucune expérience familiale. J'avance comme un bleu. Nerot (moi, pas ma femme, bien sûr), Kiddouch (seul),Tefilot etc... (J'ai appris à lire l'hébreu tout seul). Pas ou presque pas de travail. Mais voilà: la préparation des repas, impossible (manque de connaissance et je ne sais pas cuisiner) de faire selon la halakha.
Pire encore: je suis un gros fumeur de tabac à pipe. J'essaie, le shabbat, de ne pas fumer. Très dur, j'arrive à diminuer mais pas vraiment à arrêter. Donc, comme Mirabella, je culpabilise: en plus, mon esprit, à cause de ça, est presque entièrement pris par la frustration du tabac.
Les fêtes. J'ai réussi (sans problème) à Pessah (par exemple), à ce que tout hametz soit enlevé de la maison. Et on mange des matsot. Je fais même la Haggadah.
Une dernière précision. J'habite dans un coin sans synagogue (à plus d'une heure), sans juifs, la campagne. Et puis je n'ai pas envie d'aller dans une synagogue et devoir expliquer que ma mère est juive, mais que etc...
Sauf en Israël. Au Kotel.

Voici ma question. Est-ce que, MALGRE TOUT, je peux continuer à "pratiquer" ce que j'ESSAIE de pratiquer, ou dois-je tout cesser par ce ce que ma vie n'est pas "torahique"?
Mais je voudrais tant continuer...

Merci. Pardon pour la longue "confession".
Et si vous me dites que je peux continuer: "Baroukh Ha Shem!".

Jacques Kohn z''l
Lundi 30 juin 2008 - 00:08

La vie juive est faite d’efforts constants en vue de progresser dans l’obéissance aux commandements de la Tora, et nul ne peut se vanter d’y être entièrement parvenu.

Ces efforts sont méritoires quel que soit le niveau de « religiosité » de chacun, et l’observant comme le non-observant sont placés sur la même ligne de départ. La seule chose qui compte, c’est la mise en œuvre de ses forces.