Conversation 46352 - Don de la Tora et contrainte

tsionid
Mercredi 18 mars 2009 - 23:00

chalom j'ai entendu tellement de choses sur le don de la torah que je ny comprend plus rien
-dabord on dit que l'on nous l'a proposée en dernier mais pourquoi alors nous a t il fait sortir d'egypte aussi nous sommes les descendants avraham ytshak et yaacov(eux meme avaient la torah)
rachi dit qu il la proposé daborda essav puis a ishmael
-ensuite on ma appris que l'on a dit lors du don de la torah "naasé vé nichma" mais on me dit aussi que l'on a refusé et que achem nous a mis une montagne sur la tete et nous a obligés
avons nous donc dit reelement naasé vé nichma

est ce que lorsque nous disons le don de la torah dont nous parlons ne se serai pas passé bien avant la sortie d'egypte car il n'est pas logique qhe achem fasse sortir un peuple et qua cette sortie il propose la torah aux autes peuples

pouvez vous m'eclairer sur ce sujet
merci

Jacques Kohn z''l
Jeudi 19 mars 2009 - 06:42

Avant de donner la Tora aux enfants d’Israël, Hachem l’a proposée aux autres nations de la terre, et celles-ci l’ont refusée parce qu’elle ne convenait pas à leur tempérament (‘Avoda zara 2b ; voir aussi Devarim 33, 2). C’est ainsi que les descendants d’Ismaël, dont le destin est de « porter la main contre tous » (Berèchith 16, 12), n’ont pas pu accepter l’interdiction de voler, et ceux d’Esaü, qui « vivent de leur épée » (Berèchith 27, 40), ont dû décliner celle de tuer.

En revanche, lorsqu’Il l’a donnée aux Hébreux, ce fut sous la menace : « Si vous acceptez la Tora, ce sera bien ; sinon, là sera votre tombeau ! » (Chabbath 88a).

Le contraste est déconcertant : Aux uns une offre polie, aussitôt retirée ; aux autres une proposition comminatoire.

En fait, ajoute la Guemara, cette façon dont la Tora nous a été donnée nous disculpe. Si en effet, les enfants d’Israël ont été contraints d’accepter la Tora, cette acceptation n’a pas été une expression de libre-arbitre, et donc ils ne pouvaient pas être punis pour y avoir désobéi. Mais plus tard, lorsque sous le règne d’Assuérus et d’Esther, ils « ont accompli et accepté pour eux et pour leurs descendants… » (Esther 9, 27), ils ont retrouvé le plein exercice de leur liberté.