Conversation 46973 - Le candidat à la conversion et le Chabbath

dan_c
Vendredi 1 mai 2009 - 23:00

Bonjour,
aujourd'hui on m'a dit qu'il était interdit a un candidat a la conversion de faire chabbat "comme il faut" et que même si on était capable de respecter toutes les règles, on devrait "commettre des erreurs ", transgresser exprès, car un non juif n'as pas droit de faire chabbat. Je ne sais pas si cela correspond a une certaine halakha... car si on n'est pas encore juif, pourquoi cette regle de ne pas respecter chabbat a 100% serait obligatoire pour un goy ?

Jacques Kohn z''l
Samedi 2 mai 2009 - 23:51

Il est de principe, affirmé dans la Guemara Sanhédrin 58b, selon lequel « l’idolâtre qui “se repose” ( ché-chavath – Rachi : “qui cesse de travailler pendant un jour entier”) est passible de mort ».

Commentaire de Rambam ( Hilkhoth melakhim 10, 9) : « L’idolâtre qui “se repose” même un jour de semaine, s’il se fait de ce jour comme un Chabbath, est passible de mort. […] Le principe est qu’on ne lui permet pas d’exécuter des mitswoth pour son propre compte, à moins qu’il ne se convertisse et qu’il prenne sur lui de les observer toutes. Sinon, qu’il reste fidèle à sa propre loi ! »

La raison en est probablement que le Chabbath est « un signe perpétuel entre Hachem et les enfants d’Israël » (Chemoth 31, 13 et 17), et donc que son observance est un privilège qui leur est exclusivement réservé.

La conséquence pratique de cette règle est que le non-Juif en instance de conversion est tenu, le Chabbath, de commettre au moins une transgression, et ce jusqu’à ce qu’il soit devenu un Juif à part entière.

dan_c
Samedi 2 mai 2009 - 23:00

suite a la question 46973

je vous remercie de votre réponse, je comprends les raisons, mais cela me semble contradictoire avec le passage biblique, Exode et Deutéronome ,

"Mais le septième jour est le jour du repos de l'Éternel, ton Dieu: tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l'étranger qui est dans tes portes"

pouvez vous svp développer d'avantage comment les sages sont-ils arrivés a cette affirmation apparemment opposée à la Tora?

encore grand merci pour votre excellent travail!

Jacques Kohn z''l
Lundi 4 mai 2009 - 01:06

Le « guèr » (« étranger ») dont parle la Tora, notamment dans Chemoth 20, 10 et dans Devarim 5, 14, est l’étranger admis à résider parmi nous et qui respecte les sept lois noa’hides. Il n’a pas le statut de converti, et donc n’a pas le droit d’observer le Chabbath.

Il doit être distingué du « guèr tsédeq », expression qui définit celui qui s’est converti au judaïsme et qui, dès lors, est soumis à l’ensemble des six-cent treize commandements, et notamment à tous ceux relatifs à Chabbath.

Myriam05
Mardi 23 août 2011 - 23:00

Bonjour

Voila depuis toute petit je m'interesse beaucoup au judaisme. Je me documente beaucoup, j'apprend actuellement l'hebreu et depuis peu je frecante une communoté. J'assiste a des offices etc.
Plusieur foi l'on m'a invité a passé chabbath mais j'ai vue qu'un non juif ne pouvais pas faire shabbath sous pein de mort, c'est a dire ?
Voila j'aimerai plus d'explication si possible todda rabbah.

Jacques Kohn z''l
Jeudi 25 août 2011 - 03:25

Veuillez vous reporter à la réponse que j’ai donnée le 3 mai 2009 à la question N° 46973.