Conversation 48691 - L’interdiction de faire souffrir les animaux

hanna78
Samedi 5 septembre 2009 - 23:00

Bonjour

Est ce que ceci a toujours cours ? Qu'est ce que cela implique aujourd'hui
« Ne laboure pas avec un bœuf et un âne attelés ensemble ». (Bible. Deutéronome. 22 :10).
« Ne muselle point le bœuf pendant qu’il foule le grain » (Bible. Deutéronome. 25 :4)
Merci

Jacques Kohn z''l
Dimanche 6 septembre 2009 - 07:59

1. Selon le Séfèr ha-‘hinoukh, la première de ces deux mitswoth emporte interdiction de faire souffrir les animaux (צער בעלי חיים). Ceux-ci ont du mal, de par leur nature même, à vivre aux côtés d’autres espèces que la leur. Imposer à deux animaux différents de vivre l’un à côté de l’autre revient à leur imposer une douleur sinon physique, du moins « mentale ».
On inférera de cette loi qu’elle peut s’appliquer, d’une certaine façon, aux êtres humains : On ne doit pas forcer à vivre ensemble des gens dont les milieux, l’éducation et la culture sont trop éloignés les uns des autres.

2. Quant à l’interdiction de museler le boeuf pendant qu’il foule le grain, les Sages l’ont rapprochée de la loi du lévirat, qui lui fait immédiatement suite (Devarim 25, 5 et suivants), pour décider que l’on n’a pas le droit de forcer une femme à épouser son beau-frère si elle n’en veut pas, à la « museler » en quelque sorte en lui imposant une union sans son consentement (Yebamoth 4a).

ruby
Samedi 5 septembre 2009 - 23:00

bonjour,
votre reponse à la question 48691concernant l'interdiction à faire souffrir les animaux était claire.
cependant, je m'interroge sur l'autorisation à manger du foie gras. en effet, les oies sont gavées jusqu'à ce que leur foie grossisse. il va sans dire que cette pratique les fait souffrir.
pourquoi la consommation de foie gras est-elle permise ?

Jacques Kohn z''l
Lundi 7 septembre 2009 - 01:03

Il existe certes aujourd’hui chez certains décisionnaires une tendance à interdire le gavage des oies et des canards, et même chez d’autres celle d’interdire la consommation de foie gras. Il paraît cependant clair que le Rema (Choul‘han ‘aroukh Ora‘h ‘hayyim 324, 9), en n’interdisant ce gavage que le Chabbath l’a implicitement permis en semaine (Voir aussi Michna beroura 305, 71).