Conversation 50612 - Les douze portes du ciel

JoSarfat
Samedi 23 janvier 2010 - 23:00

Bonjour, ce shabbat un des fidèles de la synagogue a expliqué que nos prières entraient par 12 portes dans le Monde Célèste. Mais il a ajouté que les prières exprimées par des séférades entraient bien par ces 12 portes tandis que celles exprimées par des achkénazes n'arrivaient que par 1 seule. Et que, par conséquent, les prières dites par des achkénazes ont "moins de chance" d'être entendues...

Cet énoncé me semblait déjà en soi aberrant mais ce fidèle affirmait les tenir du Ari zal lui-même qui aurait demandé que les offices auxquels il assistait se fassent selon le rite séférade et non aschkénaze pour la raison invoquée plus haut.

Etant moi-même d'origine séférade j'ai été quelque peu interloqué, pour ne pas dire mal à l'aise avec ces propos. Mais je ne voulais pas provoquer d'émeute un jour de Shabbat, alors je n'ai rien dit mais je reste stupéfait...

Est-ce donc que vrai que : 1) il y a 12 portes par lesquelles arrivent nos prières dans le Monde Célèste ? 2) cette distinction entre séférade et aschkénaze devant la prière est approuvée ? 3) le Ari zal aurait-il tenu de tel propos et faisait ce distingo pour ses offices ??

Merci pour votre aide préciseuse.

Emmanuel Bloch
Dimanche 24 janvier 2010 - 23:15

Chalom,

Voyez la 48642 pour la version que je connais des paroles du Arizal. Meme s'il n'est pas possible de verifier a 100% son authenticite, je dois dire qu'elle me parait beaucoup, beaucoup plus convaincante comme je l'ai entendue. Toute l'idee des "12 portes" est de dire qu'il existe plusieurs manieres de prier et de servir D.ieu, et que les 12 tribus avaient chacune sa voie qui lui etait propre. La personne que vous citez deforme completement cette idee, au point d'introduire des differences de hierarchie dans la priere des differents groupes du Judaisme - je comprends que cela vous ait choque.

A notre niveau, nous n'avons pas a nous preoccuper de savoir par quel mecanisme les prieres arrivent au ciel (si vraiment telle est la bonne expression a employer). L'important n'est pas tant le texte recite, que l'on soit ashkenaze ou sefarade, que l'intention du coeur.