Conversation 5461 - Psaumes pour autrui?

Anonyme
Dimanche 30 mars 2003 - 23:00

Bonjour!
Concernant les Tehilim: Est ce qu'il y a des mesures particulières à prendre lors de leurs récitations! Une position spécifique (debout, assis,..)? certains moments de la journée ou des périodes particulières où il ne faut absolument pas les réciter? etc...
Aussi, je ne comprends pas comment il est possible de réciter des tehilims pour la bonne santé de notre prochain, ou pour souhaiter du bien à notre prochain, sachant que (en tout cas il me semble) la plupart des psaumes concernent celui qui les recite et sa relation avec D'. Comment pouvons nous les reciter pour le bien d'autrui?
Merci Beaucoup!

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 31 mars 2003 - 23:00

Non, il n'y a pas de règle très stricte à ce sujet. On peut les lire debout, assis ou en marchant, bien que la plupart du temps on les dit assis. Certaines traditions ne permettent pas de dire les Téhilim la nuit, mais cela est loin d'être une interdiction unanime.
Les Téhilim ne sont pas des prières mais des louanges à Dieu, exprimées par le roi David en diverses circonstances de sa vie et ils comportent de ce fait aussi les prières que lui a adressées à Dieu. Lorsque nous disons les Téhilim pour autrui, quelle que soit le motif, cela consiste à demander à Dieu que le mérite de ces louanges lui soit attribué, puisque c'est cet autrui, finalement, qui est à l'origine de cette récitation des Psaumes que nous disons grâce à lui.
Mais dans cette récitation elle-même nous sommes aussi impliqués puisque nous exaltons par amour le Nom de notre Dieu - nous rapprochant de Lui, nous Le rapprochons aussi de celui à qui nous dédions en quelque sorte le mérite de ces louanges. Il en résulte une atmosphère d'harmonie et d'unité où se manifeste dans toute sa force le principe qu'en Israël nous sommes indissolublement garants les uns des autres.
Et il est à noter qu'en hébreu le mot "garant", 'arev, est de la même racine que le mot "impliqué" ou "mêlé", mé'ourav, et "mélangé", mé'ourvav. Kol Israel 'arévim zèh bazèh signifie donc à la fois "Tous ceux d'Israël sont garants les uns des autres" et "Tous ceux d'Israël sont intimement mêlés les uns aux autres".

Ce qui permet de découvrir une autre dimension, plus profonde et plus vraie. La souffrance d'autrui est aussi ma souffrance et en priant pour lui je prie aussi pour moi et pour tous ceux qui souffrent dans leur corps ou dans leur âme, où que ce soit dans le monde.

Merci à vous de m'avoir permis, grâce à votre question, de donner une forme à ce qui était encore comme une âme sans corps. Le mérite de la naissance de cette réponse vous revient, comme les Téhilim que parfois nous disons pour autrui.