Conversation 58262 - Je suis tombé par terre c'est la faute à colère.

John30
Samedi 16 juillet 2011 - 23:00

Bonjour,
Je vous écrit cela car je me sent très mal.
J'ai 19 ans, et ayant fait une techouva ,je suis assez pratiquant, chomer chabath, j'etudie tous les jours, toutes les prières, ect....

Cet après-midi, pour une histoire futile, je me suis énerve avec ma mère, et a la fin je les repousse de ma chambre en la poussant.
En colère de moi pour avoir fait cela, j'ai pleuré et je me suis revolté contre Hachem a voix haute pour m'avoir donner cet épreuve.
Je me suis excuse envers ma mère, mais je sens que je l'ai beaucoup vexée.

Au moment ou je vous écris, je me rend compte que le yetser arah peut tout faire chambouler en 5 min, et je me sens vraiment mal d'avoir agit ainsi envers ma mère, et surtout envers D...

Je sais que ne pas respecter ses parent est très grave, et que se révolter contre D... l'est encore plus, et je sais que je mérite maintenant le retranchement de mon âme. Je me connais, et je le sais, je n'aurais jamais la force de refaire une techouva complete. Je suis complétement perdu...

Que dois je faire ?

Nathan Schwob
Lundi 8 août 2011 - 07:38

Respirez un bon coup...
"Errare humanum est" disait-il, (l'erreur est humaine), mais à la différence du latin qui voit là une fatalité, la Thora nous enseigne: כי שבע יפול צדיק וקם (Michlé 24,16), le juste peut tomber même sept fois et se relèvera, car la possibilité de corriger ses erreurs fait partie de l'essence de l'homme. Aucune faute ne résiste à la Techouva, qui bien sûr exige un travail sur soi même d'autant plus grand que la faute est grave, mais cela dit, tant qu'il y a de la vie, il y a l'espoir de corriger.
Il n'y a pas de retranchement de l'âme pour les fautes que vous décrivez, bien que la colère soit considérée comme un mauvais trait de caractère. Nos sages nous enseignent que celui qui se met en colère est un peu comme un idolâtre. Pourquoi? Parce que l'idolâtrie consiste à donner à une valeur absolue à quelque chose qui n'en a pas. De même la colère nous trompe en nous faisant croire que la contrariété que nous avons subit est d'une gravité au dessus de tout, ce qui n'est évidemment pas le cas puisque quelques minutes plus tard tout revient dans sa proportion véritable. (C'est d'ailleurs un des conseils qu'on donne: avant de réagir, écrivez ce que vous avez à dire sur un papier pour l'expliquer calmement plus tard, le lendemain. En général cela devient inutile). Vous avez bien fait de demander des excuses à votre mère. Partez du principe que l'amour qu'elle a pour vous la motive dans ses actions, joint peut être au fait que votre Techouva ne lui est pas encore très bien comprise, ou acceptée. Peut être vous devriez dialoguer avec elle sur votre cheminement spirituel.
Il vous sera plus facile de vous arranger avec D-ieu qui sait lire le fond de vos pensées, plus qu'avec votre mère, comme pour toutes les fautes entre un homme et son prochain, mais vous avez déjà fait le pas indispensable.
Continuez à apprendre: en priorité avant Roch Hachana, les chapitres de Maimonide (Rambam) sur la Techouva et surtout à chaque fois que vous faites une Mitsva (y compris celle du respect des parents) arrêtez vous un instant et demandez vous si vous ressentez une satisfaction et même une joie d'avoir choisi cette action et cette voie qui vous rapproche de D-ieu et des hommes créés à Son image.