Conversation 6218 - Le psaume du Jeudi

Anonyme
Jeudi 1 mai 2003 - 23:00

A propos du psaume du jeudi (psaume 91) je prononce en achkenaze:
certaines éditions écrivent le dernier mot ASSBIéKO et d'autres écrivent ASSBIéCHO (prononciation comme le ch allemand) quelle est la bonne version et pourquoi? Merci par avance pour votre réponse.

Rav Elyakim Simsovic
Vendredi 2 mai 2003 - 23:00

1. Le Psaume du jeudi n'est pas le Psaume 91 mais le Psaume 81
2. Ici, le khaf porte normalement un daguech. Il doit se prononcer "Ka" pour les Séfaradim et "Ko" pour les Achkénazim.
Si certains sidourim ont économisé un peu d'encre (comme le Joseph Bloch, contrairement au Durlacher - existent-ils encore, ces sidourim de mon enfance ?), vous pouvez y suppléer - oralement, car physiquement, il n'y a pas la place.

Anonyme
Samedi 3 mai 2003 - 23:00

en réponse à votre réponse, oui, j'utilise encore journellement la tephila Bloch que l'on peut se procurer dans les principales librairies juives françaises. Oui, bien sûr, c'est le psaume 81 dont il est question comme vous l'avez si justement réctifié, mais grammaticalement, quelle est la différence entre KO et CHO? Croyez-vous vraiment qu'il s'agisse d'un oubli dans la tephila Bloch ou d'une économie d'encre?(pour quelle raison économiserait-on de l'encre pour un point?) Car dans l'édition Rödelheim qui est largement utilisée en Suisse et en Allemagne, le psaume se termine également avec la terminaison CHO
Merci par avance pour votre réponse.

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 4 mai 2003 - 23:00

Non, l'économie d'encre, c'est une blague... Cela dit, dans les anciennes éditions qui étaient composées avec des caractères en plomb (d'où le nom de "fonte" pour désigner les jeux de caractères) il pouvait arriver qu'on ne dispose pas d'assez de caractères pour toutes les combinaisons et dans ce cas c'est bien un critère économique qui entrait en ligne de compte car les caractères coûtaient cher.
Dans toutes les éditions des Téhilim que j'ai vérifiées (je ne les possède pas toutes !) le khaf final comporte un daguech, sauf dans l'édition de la téfila de J. Bloch.
Le mot se trouve en fin de verset et sa dernière syllabe est accentuée, ce qui fait qu'elle doit avoir un daguech (syllabe ouverte accentuée).