Conversation 65639 - L'officiant répète pour moi

Deena21
Samedi 22 septembre 2012 - 23:00

Bonjour et Chana Tova!

N'ayant pas réussi à trouver la réponse à ma question, je me permet de vous la poser:
La hazara de la Amida équivaut-elle à recommencer sa Amida lorsque l'on a fait une erreur?

Je m'explique: ce chabbat chouva, lors de la Amida de Moussaf, je me suis rendue compte pendant la hazara que je n'avais pas dit "Hamelekh Hakadoch". Avec cette erreur on est tenu de recommencer la Amida entièrement. Je me suis posée la question et ai décidé de continuer à écouter la hazara en répondant bien Amen pour m'acquitter de la répétition. Etait-ce une erreur? Aurais-je dû recommencer ma Amida?

Merci de votre réponse
Kol Touv

Emmanuel Bloch
Dimanche 23 septembre 2012 - 07:47

Chalom,

En principe, c'est toute l'idee de la repetition de la Amida. Cette partie de la priere a ete instituee pour permettre a ceux qui n'avaient pas de sidour, et ne connaissaient pas les prieres par coeur, d'ecouter la repetition de l'officiant et de s'acquitter par ce biais de leur obligation de prier.

Maintenant, pour que cela marche, il faut qu'un certain nombre de conditions soient remplies. En particulier, il faut ecouter avec beaucoup d'attention chaque mot prononce par l'officiant, et repondre amen afin de de s'acquitter. Nous ne sommes generalement pas capables de ce niveau de concentration, et les poskim recommandent tres fortement que chacun recite ses propres prieres individuellement.

De toute maniere, les differentes benedictions de la Amida doivent etre recitees dans l'ordre. Si vous commencez a suivre avec intention la Hazara depuis la 3eme benediction (Hamelekh Hakadosh pendant les 10 jours redoutables), il vous "manque" le debut et la tefilah est non valable.

Il semble donc, malheureusement, que vous n'avez pas prie cette tefilah de moussaf comme il aurait fallu. La seule solution reste de faire techouva, et de ce point de vue-la vous avez la chance d'etre dans une periode propice.

Un dernier conseil: c'est une bonne idee de suivre avec le doigt les mots de la priere dans le sidour lorsque, comme ces jours-ci, il faut faire des changements qui invalident toute la tefilah si on les manque. Faire techouva, ce n'est pas simplement demander pardon, c'est aussi trouver un moyen de ne pas refaire la meme erreur!