Conversation 69469 - D.ieu et la misere du monde

uzanclaude
Dimanche 2 juin 2013 - 23:00

messieurs je tiens a vous felicite de votre site au combien interessant pour un homme comme moi tres traditionaliste et ui pratique presque plus et qui malheureusement commence a avoir un grand doute sur l'existance du maitre du monde comment pouvons nous expliquer autant de misere dans le monde autant de crime autant de difficulter ce monde je connais vos reponse c pour tester notre foi mais ne dit t'on pas que l'on a ete a l'image de d........ alors les violeurs les assassins les homosexuel les lesbienne ressemble a qui
je vous romet que ce n'est pas une question agressive mais voila devons nus subir tt ca
merci du temps que vs prendrais a me repondre

Rav Samuel Elikan
Mardi 11 juin 2013 - 10:33

Shalom,
Merci pour vos encouragements, ils font chaud au cœur.
Vous m'excuserez, mais je tenais à vous corriger sur quelques points.
Premièrement, il y a aussi des femmes qui répondent sur le site.
Deuxièmement, je ne connais personne, parmi les Sages du Judaïsme, qui dise que la misère du monde est là pour tester notre foi... La foi, n'a rien à voir avec cela.
Je vous invite à lire les propos de Maïmonide, dans le Guide des Egarés III, 12 qui nous explique bien que le fait de voir le mal partout est une illusion et que le monde est fondamentalement, en grande majorité, bon. Il faut voir la majeure partie pleine du verre et ne pas s'attarder sur la minorité. Le monde est fondamentalement bon ! N'est-ce pas une bonne nouvelle ?

D'autre part, le Rav Kook, nous enseigne que - "la perfection du bien s'atteint pas un processus d'élévation du mal qui exprime l'essence dialectique du réel... Les couples de contraires - liberté et nécessité, bien et mal, sainteté et profane, esprit et matière - constituent la substance d'une réalité qui se donne comme leur unité dialectique, c'est-à-dire qui se forme et se développe sur la base de leur antagonisme. Seul D'ieu est en Soi une unité simple, non dialectique, et l'existence temporelle aspire à Son unité éternelle. Même le plus éloigné de cette Unité tend vers elle, car "la conscience secrète de cette Unité marque chaque esprit, et nulle lutte ne pourra la faire disparaître, elle ne fera que lui frayer d'avantage le passage. Même ce qui s'oppose à elle, est en vérité pour elle"... Seule une compréhension superficielle... conclut que dans la réalité, ces contradictions se nient complètement l'une l'autre. Mais d'un point de vue dialectique, la négation relative de chaque chose fait partie de l'essence de l'unité... Dès lors parfois le travail de l'unité, au sein même de la sainteté, doit en passer par la division et la négation, la démolition et la destruction, autant d'étapes indispensables à la construction d'un bâtiment solide" (Yossef Ben Chlomo, Introduction à la pensée du Rav Kook (Shirat HaH'ayim), p. 117-118).

C'est ainsi que le Rav Kook comprend le mouvement de re-négation de la religion comme positif dans le fond, puisqu'il permet la construction d'une foi plus juste, plus profonde, meilleure - qui nous lie plus fortement à D'ieu.
Il ne faut pas voir dans "le mal" quelque chose de foncièrement "mauvais". Dans le fond, ce qui nous paraît nuire, est bon ! Selon cette approche, il n'y a plus rien de mauvais à voir dans notre verre. Dans le fond, il est entièrement plein. Le mal en soi n'existe pas - il a un but qui est bon et c'est cela qui "justifie" son existence, à nous de le dévoiler. Je ne dis pas qu'assassiner est bien h'as veshalom, mais que si la capacité de violence et de tuer existe, il faut en apprendre quelque chose, comme par exemple le fait que la médisance peut être semblable au meurtre à un certain niveau - et que cette capacité de réduire l'Autre à néant doit nous aider à construire, plutôt qu'à détruire. La conscience de cela nous permet d'avancer.
Il est bien évident qu'il n'y a en cela aucune justification à la violence, que celle-ci doit être condamnée et les assassins arrêtés et punis par la justice, cela n'est absolument pas contradictoire, au contraire.

Concernant la création à l'image de D'ieu - de nombreux commentaires ont été énoncés et aucun, à ma connaissance, ne parle du comportement qui nous "fera" ressembler à D'ieu, puisqu'on est "fait" (au passé et au présent) à l'image de D'ieu, comment pourrait-on être "fait" dans le futur ? Que sommes-nous maintenant ?

Certains parlent de liberté de volonté - que tous les hommes sains d'esprit, peu importe leurs comportements, ont. Je ne vois donc pas en quoi il y a là une question.

Par ailleurs, le Judaïsme prône l'amour d'autrui même s'il est homosexuel. Il faut donc faire attention à ne pas comparer ce qui n'est pas comparable - un homosexuel et un assassin ou violeur. Ces derniers sont des criminels qui doivent être punis et placés hors de la société afin qu'ils ne nuisent pas. Alors que ce n'est pas le cas des gens qui ont des tendances sexuelles particulières. Il faut en être conscient.

J'espère vous avoir quelque peu aidé et serais heureux d'avoir de vos nouvelles.
Kol touv