Conversation 18896 - Le hazan ne supporte pas la concurrence

MZP
Mercredi 1 septembre 2004 - 23:00

Shabbat Shalom
Peut on prier pendant les Yamim Noraim dans une kehila ou le hazan en chef menace d abandonner la kehila si un jeune apprenti hazan lui est imposé pour etre former et le remplacer a son départ à la retraite.

Merci encore
Mots cles : jeune hazan

Rav Elyakim Simsovic
Jeudi 2 septembre 2004 - 23:00

Ce n'est pas simple, mais ça ne concerne pas spécialement les yamim noraïm, c'est-à-dire les jours de fêtes de Roch Hachana et de Yom Kippour.
Le hazan est le délégué de la communauté pour diriger les prières mais cela signifie fondamentalement que c'est lui qui est "devant Dieu" pour porter la prière et la communauté est derrière lui.
Un hazan qui ne se considère plus comme "en accord de paix" avec la communauté ne peut pas vraiment prier en son nom. Mais un fidèle qui ne se reconnaît pas suffisamment dans le hazan pour le considérer comme son représentant a aussi un problème.
Tout cela ne signifie pas qu'un différend ne peut pas opposer un hazan à la communauté. Tout dépend de la nature de la relation qui accompagne un éventuel conflit. Si on ne se parle plus ou qu'on ne se parle qu'en criant, c'est problématique. Mais si, en dehors du point litigieux, les relations restent bonnes et que le point litigieux est discuté de manière raisonnable, même si c'est avec "fermeté", il n'y a pas de problème.
J'sepère que les diverses nuances que j'ai essayé d'indiquer sont suffisamment claires.
J'en profite pour rappeler une coutume qui était particulièrement suivie dans les communautés séfarades de Turquie. Au moment de commencer le chmonè essré, le hazan se tournait un peu vers la communauté de droite et de gauche et faisait un de la main un salut d'amitié pour montrer qu'il allait prier vraiment au nom de tous avec la paix au coeur.
Puisse tout Israël prier ainsi.

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Voir Ch. Ar. O.H. 53:4 - Téfila Kéhilkhata chap. 26.