Conversation 38372 - Chamor et Zakhor

rumy
Dimanche 16 septembre 2007 - 23:00

shalom aleikheme

je souhaitez savoir pourquoi on faisait mention de "shamor vé zakhor" (dans lekha dodi je crois) quand on parle du shabbat?
tant shamor parait une " " "evidence" " "mais le zakhor alors?

merci d'avance.

Jacques Kohn z''l
Mardi 18 septembre 2007 - 03:22

Le mot « zakhor » figure, à propos du Chabbath, dans le premier énoncé des Dix commandements (Chemoth 20, 8), et « chamor » dans le second (Devarim 5, 12).

Nous apprenons dans la Guemara (Chavou‘oth 20b) que ces deux mots ont été prononcés simultanément par Hachem.

« Zakhor » évoque les commandements actifs auxquels nous devons obéir pour nous associer à la majesté de ce jour-là, comme le port de beaux habits, la consommation de plats délectables, l’étude de la Tora, etc.

Quant à « chamor », il renvoie à l’obéissance aux diverses interdictions applicables au jour de Chabbath, et notamment aux trente-neuf travaux auxquels nous n’avons pas le droit de nous livrer.

rumy
Lundi 17 septembre 2007 - 23:00

concernant la missive n°38372

Pourquoi des lors ne pas "plutôt faire usage" d'un terme tel que kaved (koved?).
En effet, zakhor signifie "le souvenir" ou "souviens-toi" or, quel rapport entre l'action de se souvenir et le fait d'accomplir les mitzvotes positives du shabbat ; Port de beaux habits, consommation de plats délectables, étude de la Tora... qui me semble t'il sont des actions qui ont plus à voir avec un terme tel que kaved ou koved.

Merci de votre réponse.

Ruben.

Jacques Kohn z''l
Mercredi 19 septembre 2007 - 04:32

Le mot zakhor signifie, comme l’indique Rachi (ad Chemoth 20, 8) : « Appliquez-vous à vous souvenir toujours du jour du Chabbath, de telle manière que s’il vous advient un bel objet, vous le mettrez de côté pour Chabbath (Beitsa 16a). »

Il faut, en d’autres termes, avoir le Chabbath présent à l’esprit sept jours sur sept, quand bien même les mitswoth qui s’y appliquent ne s’imposent que pendant une seule journée par semaine.

La mitswa d’honorer ses père et mère est placée, en revanche, sous le signe de « kavèd », dans le sens d’honorer, car elle s’impose à tout moment, sans aucune discontinuité.