Conversation 8053 - Medisance et questions ambarassantes

Anonyme
Samedi 12 juillet 2003 - 23:00

en étudiant le sefer chmirat halachone du hafets haim, j'ai vu qu'il est assour de dire qu'une certiaen personne méprise, négligé ou manque d'empressement pour une mistva. Que répondre quand on nous demande si nos parent sou nos frères et soeurs sont religieux et qu'il ne le sont pas?

Rav S.D. Botshko
Samedi 12 juillet 2003 - 23:00

Il faut répondre qu'il y a des questions que l'on ne pose pas ou ne pas répondre du tout.

D'ailleurs celui qui pose cette question saugrenue est-il religieux, l'interdiction de faire honte et de dire du lachon Hara étant partie intégrante de la Torah?

Anonyme
Samedi 12 juillet 2003 - 23:00

merci pour votre réponse a la question n°8053
cependant, si la question est posée ds le cadre d'un chidou'h, que doit on faire? On ne peut pas eviter cette question longtemps... Il ya bien un moment ou l'on devra avouer qu'on ne vient pas du'ne famille religieuse !!
Autre hcose : si le fait d'avouer notre appartenance a un milieu non religieux peut aider a montrer un bon exemple de téshouva, est ce permis d'"avouer"? Est ce considéré comme letohelet?

Rav Elyakim Simsovic
Dimanche 13 juillet 2003 - 23:00

Rabbi Shaoul-David étant semble-t-il indisponible, je prends la liberté de faire suite à sa réponse. Je crois que même dans le cadre d'un chidoukh on ne doit pas poser ce genre de question. Qui a permis a qui que ce soit de rentrer dans l'intimité d'une famille, dans la vie privée des gens. Hanistaroth, laHachem Eloqénou, VéhaNigloth - lanou. "Les choses cachées, la vie privée, relève de Hachem notre Dieu ; les choses publiques, ça c'est notre responsabilité".

De plus, on se marie avec la kala, pas avec sa famille. Bien sûr, certains attachent grande importance au "yihouss", veulent avoir noble belle famille. Mais dans ce cas, cela relève de la notoriété publique et on n'a de toute façon pas à poser de question. J'aurais personnellement des réctions un peu violentes du type : si vous voulez un pedigree, allez acheter un chien. Et croyez-moi, j'ai pourtant un arbre généalogique enviable.

Bref, tout est dans le ton et la manière...

On n'a donc pas à "avouer" quoi que ce soit. C'est comme si, le père du candidat étant avocat, vous demandiez s'il n'a jamais traité des affaires à la limite de la légalité ou donné des conseils, disons... bon, ne disons pas. Ou s'il est médecin, combien de ses patients sont décédés... ou sil ne triche pas sur les fuilles maladie ou que sais-je ? Pourquoi certaines questions seraient légitimes : on veut tout savoir, et d'autres non ? L'honnêteté et la conscience professionnelles sont-elles vraiment "hors limites" de la halakha et de la vie juive ? Moins importantes que la cacheroute ou le Chabbat ?

On peut vous poser des questions normales, et vous pouvez y répondre en toute simplicité, aussi longtemps qu'il ne s'agit pas d'une inquisition ou d'un réquisitoire. Un jeune futur couple doit avoir des entretiens concernant les conceptions du foyer qu'ils souhaite bâtir. Donc on discute, on bavarde et si on se plaît et qu'on s'accorde, on laisse les familles chacune où elle est et on construit sa maison.

En même temps, il ne s'agit pas de tromper son monde. Si la cuisine n'est pas cachère chez une belle-famille, on ne pourra pas y accepter d'invitations, où y passer le Chabbat ou plus tard lui confier des enfants. C'est un élément à prendre en considération ; mais à mon avis, c'est le cas échéant à vous d'aborder ces questions, comme problèmes techniques et non comme problèmes fondamentaux. De même que si la belle-famille habite à Tombouctou : pas disponible pour baby-sitting, ni pour week-end relax. Haval, aval... Dommage, mais pas plus.

Comme rabbi Shaoul-David verra cette réponse, je lui concède bien volontiers un droit de regard et de réaction - voire d'atténuation de mes propos un peu... vifs.

Anonyme
Dimanche 13 juillet 2003 - 23:00

Suite 8071

Cher Rav,

Votre reponse a la question 8071 est tres interessante et fait plaisir a entendre. Malheureusement, je crois que dans tous les chidouhim je n'ai pas loupe une seule fois a ce repertoire de questions ... Les parents ne sont pas les seuls concernes, mais aussi freres et soeurs (que font ils , ou etudient ils etc..). Comme vous sous entendez si bien, c'est justement quand l'on ne fait pas partie de la notoriete publique que l'on se voit assome de toutes ces questions parfois (voir souvent) vexantes!
Alvai que d'avantage de rabanim et chathanim s'alignent sur vos pensees (qui j'espere sont sinceres). Ce n'est malheureusement de loin pas le cas.

Rav Elyakim Simsovic
Lundi 14 juillet 2003 - 23:00

Je vous comprends parfaitement - pourquoi ne serais-je pas sincère ? - et je crois que ma remarque "tout est dans le ton et la manière" rend bien compte du problème. Les gens agissent souvent maladroitement même lorsque leurs intentions sont bonnes. C'est vrai qu'on voudrait tout savoir sur vous et votre famille et, en un sens, bien sûr que c'est légitime, mais une rencontre en vue de mariage n'est pas un marché aux bestiaux et on n'est pas obligé de se conduire comme un maquignon.

D'ailleurs un chadkhan qui sait sont métier sait se renseigner discrètement et ne proposer aux familles que des jeunes gens et jeunes filles qui se conviennent, les "préliminaires" sociaux ayant été suffisamment élucidés pour qu'il y ait lieu de passer à la phase critique - est-ce qu'ils vont s'entendre et se plaire, en plus qu'ils se conviennent.

Et puis, je vais vous faire une confidence (les garçons, n'écoutez pas) : ils croient vous choisir, mais en vérité, c'est vous qui choisissez l'élu de votre coeur.